CultureÉcrivain·es en Seine-Saint-Denis

Le dispositif de résidences Écrivain·es en Seine-Saint-Denis est porté par le Département de la Seine-Saint-Denis. Il permet à des auteurs et à des autrices de mener un travail de création littéraire original, depuis 1986.

De septembre 2023 à juin 2024, des écrivains, des écrivaines, des illustrateurs et des illustratrices s’immergent en bibliothèques, entreprises, théâtres, lieux patrimoniaux, rencontrent les habitant·es, et nourrissent leur travail de création.

Diaty Diallo

En résidence sur le territoire de la Seine-Saint-Denis, accompagnée par la Dynamo de Banlieues Bleues

L’autrice

Diaty Diallo a grandi entre les Yvelines et la Seine-Saint-Denis, où elle habite aujourd’hui. Administratrice et créatrice de projets culturels en espace public, elle a travaillé dans plusieurs associations socio-culturelles et d’éducation populaire. Diplômée du master de création littéraire de l’Université Paris VIII, Diaty Diallo a publié son premier roman, Deux secondes d’air qui brûle aux Éditions du Seuil en 2022. Elle y raconte la vie d’un groupe d’ami·es vivant en banlieue, leur amitié, leurs joies, mais aussi les violences policières subies au quotidien. La dimension dramatique du texte est sublimée par les motifs de la fête, de la musique et de la danse, qui tiennent une place importante dans le récit.

La résidence

Avec sa résidence en itinérance sur le territoire de la Seine-Saint-Denis, Diaty Diallo travaille à une version inédite d’une lecture musicale et performée de Deux secondes d’air qui brûle. Elle souhaite s’intéresser à l’histoire musicale de la Seine-Saint-Denis depuis les années 1980, à partir des témoignages des personnes rencontrées, notamment au travers des actions musicales de Banlieues Bleues. Cette exploration sera nourrie d’entretiens, d’ateliers d’écriture et de création sonore auprès des habitant·es. Diaty Diallo va notamment travailler avec le collectif Fauvette Maestra de Pierrefitte-sur-Seine et dans un établissement scolaire à Tremblay-en-France.


Estelle-Sarah Bulle

En résidence au cinéma L’Écran de Saint-Denis

L’autrice

Estelle-Sarah Bulle décide de se consacrer entièrement à l’écriture à partir de 2017. Son premier roman, Là où les chiens aboient par la queue (Liana Levi, 2018), suivait une famille déchirée entre la Guadeloupe et la Métropole, tandis que son second roman, Les étoiles les plus filantes (Liana Levi, 2021), aborde la question du cinéma à travers le récit du tournage du film Orfeu Negro. Estelle-Sarah Bulle partage son temps entre l’écriture de romans adultes et jeunesse, de chroniques, de pièces radiophoniques, la participation à des festivals et l’animation d’ateliers d’écriture.

La résidence

Dans le cadre de sa résidence, l’écrivaine interroge la thématique du cheveu, notamment les pratiques et les représentations sociales associées. Elle mène un travail de recherche au sein du cinéma L’Écran de Saint-Denis autour de la présence du cheveu dans la littérature et le cinéma. Des ateliers d’écriture, un cycle de projections, des rencontres, des lectures et des débats seront proposés aux spectateur·rices du cinéma, aux usager·ères des médiathèques, des maisons de quartier, de la maison des seniors et de la librairie de proximité, ainsi qu’auprès de la mission droits des femmes de la Ville de Saint-Denis. Estelle-Sarah Bulle proposera un récit fondé sur son expérience d’écrivaine, avec une approche sociale et culturelle du cheveu dans le contexte de Saint-Denis.


Florence Valéro

En résidence à la médiathèque Louis Aragon, Rosny-sous-Bois

L’autrice

Florence Valéro est une autrice et comédienne vivant à Montreuil. Son travail poétique a été publié chez l’éditeur L’Arbre à Paroles. Son dernier recueil, , est paru en 2022. Sa première pièce de théâtre Attraction, basée sur le drame de Tchernobyl (Les Cygnes, 2019), a été sélectionnée par le comité de lecture de France Culture et à Valence Scénario, Festival international des scénaristes et des compositeurs. Florence Valéro anime depuis plusieurs années des ateliers, notamment dans les établissements scolaires de Seine-Saint-Denis.

La résidence

En immersion au Musée de l’Histoire Vivante de Montreuil, Florence Valéro poursuit son travail sur le thème du déracinement en créant une fiction sonore à partir de sa pièce Attraction. Dans une seconde partie de résidence, sur ce même thème, l’autrice interroge la mémoire de la guerre d’Algérie. Il s’agit pour elle de collecter des témoignages de cette mémoire vivante, d’appréhender les contours de ces parcours de vie. L’écrivaine souhaite étendre cette exploration aux récits des personnes qui voyagent entre la France et l’Algérie. Des élèves de collège travailleront avec elle ces thématiques au travers d’ateliers d’écriture. Cette résidence offre un terreau fertile pour poursuivre sa pièce qui porte sur le parcours d’une famille de Pieds-noirs après l’Indépendance de l’Algérie, avec les motifs du souvenir familial, de l’enfance et du déracinement en filigrane.


Hélène Giannecchini

En résidence au Centre national de la danse de Pantin

L’autrice

Hélène Giannecchini est écrivaine et théoricienne de l’art. Docteure en littérature, elle est spécialiste des rapports entre texte et image. Elle est directrice du Fonds Alix Cléo Roubaud, photographe et écrivaine disparue en 1983, à qui elle a consacré une exposition à la Bibliothèque Nationale de France (2014), sa thèse (2016) et son premier ouvrage, Une image peut-être vraie (2014), publié aux éditions du Seuil dans la collection « La Librairie du XXIe siècle ». Ses recherches actuelles portent sur les archives LGBTQ de la seconde moitié du XXe siècle. Son prochain ouvrage, fruit de ses investigations aux longs cours sur les vies et les liens queer, est à paraître en 2024 aux éditions du Seuil.

La résidence

En résidence au Centre National de la Danse (CND), Hélène Giannecchini souhaite aboutir à l’écriture d’un texte littéraire qui servira de support à une conférence performée sur la notion de corps queer. Elle s’appuie sur le fonds et les ressources du CND pour développer ce texte présentant une histoire de ce corps vivant et multiple, de la seconde moitié du XXe siècle à nos jours. Hélène Giannecchini propose des permanences littéraires, un cycle de conférences et des rencontres-débats au CND. Un partenariat avec les associations séquano-dyonisiennes de lutte contre la discrimination, l’homophobie et la transphobie est initié. A l’occasion de cette résidence, l’écrivaine anime des ateliers entre danse, écriture et musique à destination de différents publics issus du champ social.


Johann Le Berre et Simon Rochepeau

En résidence au sein du Mesnil à Stains

Les auteurs

Johann Le Berre et Simon Rochepeau sont deux bédéastes rennais, membres de l’atelier Pepe Martini.
Johann Le Berre est auteur de bande-dessinée et illustrateur. Il travaille depuis 2005 en tant qu’illustrateur pour la presse et l’édition jeunesse. Sa BD, Tsiganes, le paradis des yeux (coédition Goater et L’œuf, 2017), raconte l’aventure du groupe Kesaj Tchavé, qui réunit de jeunes Roms issus des bidonvilles du nord-est de la Slovaquie. Simon Rochepeau développe l’écriture de scénario pour la bande-dessinée, notamment avec Douce France (avec Lionel Chouin, Futuropolis, 2013) et La Zad, c’est plus grand que nous (avec Thomas Azuélos, Futuropolis, 2019). Simon Rochepeau travaille souvent sur des récits de vie à partir de témoignages, de rencontres et de ses recherches documentaires.

La résidence

En résidence à Stains au sein du Mesnil, dispositif mis en œuvre par l’association Les Enfants du Canal, les artistes souhaitent entamer la création d’une bande-dessinée documentaire. Créée à quatre mains, cette BD racontera les histoires de vie des familles habitant dans le centre d’hébergement et de stabilisation du Mesnil. Ce projet de création est accompagné de rencontres et d’ateliers de co-création entre les auteurs, les habitant·es et les professionnel·les du centre d’hébergement du Mesnil à Stains. Cette BD documentaire a aussi pour objectif de devenir un outil de sensibilisation et de plaidoyer pour les droits des personnes vivant en bidonville et contre l’anti-tsiganisme.

Crédits photographiques : Direction de la Communication - Seine-Saint-Denis


mis à jour le 17 avril 2024

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