Les assistant·e·s familiaux·ale·s mis·e·s à l’honneur
- Nadia Azoug, la vice-présidente chargée de l’enfance, de la prévention et de la parentalité a remis le 7 mars à 23 personnes leur diplôme d’état d’assistant·e·s familiaux·ale·s dans une ambiance de fête.
- Pour les lauréat·e·s, c’est la consécration de centaines d’heures de formation, concomitantes avec l’accueil dans leur foyer d’un ou de plusieurs enfants protégés par l’Aide Sociale à l'Enfance.
« C’est le plus beau jour de ma vie, je suis heureuse, vous ne pouvez pas savoir… » s’exclame Fatim, émue aux larmes en recevant son précieux parchemin. Comme elle, Ludovic, Alexandrine, Hayat… ont salué l’équipe du centre de formation départemental, la responsable pédagogique, les gestionnaires de formation, les référentes professionnelles et l’ensemble du Bureau de l’accueil familial pour leur accompagnement chaleureux et leur disponibilité.
Les 455 assistant·e·s familiaux·ale·s de la collectivité, qui ont été formé·e·s au sein du centre de formation de l’accueil familial à Bobigny, accueillent à leur domicile, 24h sur 24, les jeunes confiés au Département dans le cadre de ses missions de protection de l’enfance. Plus qu’une vocation, ce beau métier nécessite de l’affection pour les enfants, le sens de l’écoute, de la patience et parfois de l’abnégation… et de solides connaissances notamment sur la psychologie de l’enfant et de l’adolescent·e.
Les 23 lauréat·e·s ont reçu un agrément des services de la Protection maternelle et infantile leur permettant d’accueillir un ou plusieurs enfants dans leur foyer. Pendant leur recrutement, Dalila, Françoise, Naïma… ont eu une visite à domicile et un stage préparatoire à l’accueil de 66 heures. Ils·elles ont ensuite suivi 262 heures de formation sur des thèmes aussi larges que les politiques de protection de l’enfance, le cadre législatif, le développement de l’enfant, les compétences psychosociales, le positionnement vis-à-vis de la famille du jeune…
« Pendant la formation diplômante, les assistants familiaux réalisent aussi des devoirs sur table, des études de cas, des mises en situation professionnelle, des entretiens avec le référent professionnel… pour vérifier les acquis et valider le parcours » confie Jean-David Peroz, formateur fil rouge du centre balbynien. Le métier attire de plus en plus les messieurs avec 5 assistants familiaux diplômés cette année sur deux promotions de 13 et 12 personnes.
Aider les enfants à bien grandir
Mohamed, 52 ans, fait partie des nouveaux diplômés. « Ma femme est assistante familiale depuis 15 ans et en ouvrant mon foyer, je me suis rendu compte que ce métier est passionnant » confie-t-il. « Je m’occupe de deux petits garçons de 3 et 4 ans. Avec mon épouse, on met en place des routines rassurantes comme lire des histoires le soir pour qu’ils trouvent facilement leur place et se sentent bien à la maison ».
Souvent appelé·e·s « tontons » ou « tatas » par les enfants, les assistant·e·s familiaux·ale·s les considèrent en général comme des membres à part entière de la famille, même s’ils·elles tiennent à éviter les amalgames avec leurs parents. Ces professionnel·le·s, qui accompagnent des jeunes au parcours souvent cabossé, sont soutenu·e·s au quotidien par des travailleur·euse·s sociaux·ale·s, des assistantes familiales ressources, des psychologues…
L’accueil familial, qui nécessite l’implication de toute la famille des professionnel·le·s est une belle aventure humaine qui offre de précieux souvenirs de jeunesse à des enfants souvent fragilisés par des parcours compliqués. Une façon aussi pour la collectivité d’appliquer la Convention internationale des droits de l’enfant de l’Organisation des Nations Unies en offrant de réelles tranches de bonheur aux jeunes « placés » .
Et si vous deveniez famille d’accueil ?
L’assistant∙e familiaux∙ale héberge à son domicile un ou plusieurs jeunes (jusqu’à 3 enfants maximum sauf dérogation) de 0 à 21 ans. Ce métier s’adresse autant aux hommes qu’aux femmes, aux personnes célibataires ou en couple, avec ou sans enfants.
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