Seniors : tissons des liens!

Seniors : tissons des liens!
Seniors
  • En Seine-Saint-Denis, un tiers des 60 ans et plus, vivent seul·e·s.
  • Le Département avec ses tiers-lieux autonomie, son soutien aux associations de proximité, la plateforme Ogénie et la carte Ikaria, offre aux aîné·e·s des occasions de rompre leur isolement.

Un atelier tricot à Rosny-sous-Bois dans le café associatif de l’Oserai, une croisière de Paris à Honfleur pour les détenteurs et détentrices de la carte Ikaria, un rendez-vous avec une pédicure grâce au CCAS (Centre communal d’action sociale) de Clichy-sous-Bois. d’action sociale. Quelque soit la ville où vous habitez, la plateforme Ogénie recense toutes les structures qui agissent localement contre l’isolement des seniors et pour leur bien-être.

 

Seul·e ? Rejoignez la plateforme Ogénie

Une plateforme où il faut vous enregistrer, si vous souhaitez voir du monde mais rencontrez des difficultés à vous déplacer. Le Département a signé des conventions avec des tiers-lieux autonomie et des associations pour que ces visites de convivialité à votre domicile se fassent en toute sécurité. « Il n’y a pas de critère pour bénéficier de ces actions. Le sentiment de solitude et d’isolement est assez subjectif en fonction des personnes. On peut être entouré·e, habiter avec d’autres personnes ou vivre en couple- et se sentir vraiment isolé·e. S’il n’y a pas de lien, ni d’interaction on peut légitimement se sentir seul·e » explique Isma Zalambani Osmane, coordinatrice du Pôle Bientraitance, Aidants et Lien Social au Département.

Une communauté Ikaria

Lancée en 2019 par le Département, la carte Ikaria permet aux plus de 60 ans de profiter de nombreux avantages auprès d’une multitude de partenaires culturels comme des réductions tarifaires, des billets coupe-files aux expositions, des invitations, des visites privées. L’adhésion est gratuite et permet tous les 5 ans de bénéficier d’une carte de 100 euros, de type carte à puce, à dépenser chez les partenaires.

Pour Louise Le Quentrec, chargée de projets Ikaria- culture et loisirs, « l’idée du Département cette année est de développer une communauté Ikaria en créant davantage de moments plus festifs, conviviaux afin que les seniors puissent se retrouver. L’an dernier, on a commencé en organisant un événement au parc départemental des Guilands à Montreuil autour de la sortie du guide Ikaria avec des partenaires, des ateliers. »

La solitude des plus précaires

L’association les Petits Frères des Pauvres très présente en Seine-Saint-Denis s’appuie sur 276 bénévoles pour accompagner 375 seniors isolé·e·s en situation de grande précarité. Le 24 décembre, un grand nombre se réunissait autour d’un repas à la thématique disco dans une salle de Noisy-le-Grand.

« Sans utiliser des grands mots, des grands discours, on recrée vraiment la relation. On fait en sorte de vraiment mettre à l’aise les personnes, qu’elles nous parlent de leur situation, du pourquoi du comment elles sont arrivées à ce stade-là. Parfois les personnes renouent des liens avec leurs enfants ou la famille. Et puis parfois le lien est tellement rompu que les personnes n’ont plus l’envie. On ne remplace pas la famille, mais on essaie de pallier un manque de lien social » explique Karole Honoré.

En 2024, les Petits Frères des Pauvres seront présents dans le tiers-lieu de Villemomble lors de permanences, puis, prochainement dans un minibus itinérant dans plusieurs communes du département pour aider ces seniors à passer la porte des centres médicaux sociaux (CMS), afin qu’ils recréent un lien de confiance avec ces institutions dont ils et elles se sont éloigné·e·s.

EDGARD, 68 ANS, LE PRÉ SAINT-GERVAIS
« Ce projet d’habitat inclusif est vraiment co- construit. C’est nous (ndr les + 65 ans de la résidence) qui avons choisi le mobilier en fonction des projets que nous souhaitions mener : soutien scolaire, atelier numérique, atelier couture. Nous voulons aussi réaliser des reportages-photos et des expositions dans l’immeuble pour montrer ce que l’on fait. »
EDGARD, 68 ANS, LE PRÉ SAINT-GERVAIS
FRÉDÉRIQUE, 74 ANS, VILLEMOMBLE
« Je suis randonneuse. J’en fais 10 à 12 par trimestre, toujours en semaine car le week-end, je m’occupe de mes petits-enfants. Avec les autres randonneurs et randonneuses, nous partageons les mêmes centres d’intérêt : l’histoire de l’architecture, du patrimoine industriel. C’est un lien social actif tourné vers une activité. Il est essentiel, après celui de la famille. »
FRÉDÉRIQUE, 74 ANS, VILLEMOMBLE
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Crédit photo : Bruno Levy

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