Vainqueur de son dauphin Niort, le Red Star cavale vers la L2
- Vainqueur de Niort, 2-1 vendredi soir, l’équipe de Saint-Ouen conforte son statut de leader et possède désormais 10 points d’avance sur son adversaire du soir et Martigues.
- Joueurs et talentueux, les Verts s’appuient notamment sur un stade Bauer imprenable, où ils n’ont jamais perdu cette saison.
- Interview avec Habib Beye, l’entraîneur du Red Star, qui a fêté vendredi son 101e match à la tête de l’équipe.
Vous battez ce soir Niort, votre dauphin, après avoir été menés. Ca n’a pas été simple, mais vous vous êtes montrés les plus efficaces…
Oui, on a su se montrer efficaces ce soir, chose qu’on n’avait pas faite sur les 4 ou 5 derniers matches. En première mi-temps, Niort a les ballons pour mettre le 2-0, mais ils ne le font pas. Nous si. A travers ce succès, on continue à être invaincus à domicile et on montre à tous qu’on reste la meilleure équipe de ce championnat. Mais au-delà de la victoire, je suis content parce qu’il y avait aussi le contenu ce soir. Peut-être pas sur tout le match, mais en deuxième mi-temps, les amateurs de foot auront je pense vu un très bon Red Star.
Est-ce que vous considérez que la montée en Ligue 2 est désormais acquise ?
Mathématiquement non. Maintenant, il faudra être fort pour venir nous chercher. Même en cas d’égalité, on aurait un avantage puisqu’on a battu deux fois Martigues, et qu’on compte un nul et une victoire contre Niort. Donc oui, on n’est pas loin de monter en L2. J’avais dit aux joueurs : « si ce soir, on gagne, on aura 9 orteils en L2 ». Maintenant, il reste 6 journées, et on sait à quel point se relâcher dans le foot peut être cruel.
Vous fêtiez ce soir votre 101e match à la tête de l’équipe. Quels souvenirs avez-vous déjà au sein du club et avez-vous envie d’en vivre 100 autres ?
J’ai déjà beaucoup de souvenirs au sein de ce club et j’y ai vécu des émotions intenses. En 2 ans et 92 jours, j’y ai joué le maintien, ensuite on a raté la montée à 2 points près lors de la dernière journée et cette année on joue le titre ! Je dirais que mon meilleur carburant au quotidien, ce sont les joueurs et les gens qui travaillent avec moi. Quand je suis arrivé, on a complètement changé la méthodologie de travail sur le plan sportif et mon staff m’a suivi. Et être avec mes joueurs, c’est un bonheur, parce qu’on a réellement construit quelque chose ensemble.
Et vivre 100 autres matches ?
Ce serait prématuré d’entamer ce chapitre. Quand le président (Patrice Haddad) m’a embauché, l’engagement que j’ai pris auprès de lui était de ramener le club le plus rapidement en Ligue 2. Pour l’instant, cette mission est toujours en cours. Si demain, on ne monte pas, je n’ai plus rien à faire au Red Star. Si on atteint l’objectif, on aura le temps d’en discuter.
Qu’est-ce qui fait que vous êtes bien au Red Star ?
Je prends un plaisir fou à être avec mes joueurs, à être dans cette famille-là. Je suis dans un club qui a une identité exceptionnelle. Ce qu’on vit ce soir par exemple, c’est fou ! Ce club a une âme incroyable. J’ai toujours dit : je veux entraîner un club qui ressemble à ce que j’ai vécu comme joueur. Dans ma carrière, j’ai eu la chance d’évoluer dans des clubs à l’identité bien marquée comme Strasbourg, l’OM, Newcastle, Aston Villa… Eh bien, entraîner le Red Star, c’est pareil ! C’est pour ça que je dois faire en sorte de réussir ma mission.
Propos recueillis par Christophe Lehousse
