Chérif Hamani : « Si on gagne, on s’offre un bon joker »

Chérif Hamani : « Si on gagne, on s’offre un bon joker »
Handball
  • Tremblay-Pontault, c’est le choc de ProLigue, la 2e division de handball, ce vendredi.
  • Avec un sans-faute jusque-là, Tremblay s’avance en leader qui peut faire le break, face à un Pontault que sa défaite du week-end dernier contre Frontignan a mis à 2 points.
  • Chérif Hamani, actuel entraîneur de Tremblay et ex-coach de Pontault pendant 4 saisons était tout indiqué pour présenter ce match. Interview.

Chérif, vous qui avez entraîné pendant 4 ans à Pontault avant de prendre les rênes de Tremblay, ce duel doit avoir une saveur particulière pour vous ?

Non pas forcément. C’est un match de plus dans notre saison. Peut-être que tout le monde le sacralise avec cet aspect du premier contre le deuxième. Mais il faut le prendre comme un autre.

Quand même, si vous gagnez, vous prenez clairement l’ascendant psychologique…

Si on gagne, on aura 4 points d’avance, ce sera une bonne étape. Mais tout ne sera pas joué pour autant, loin de là. En fait on s’offrirait un bon joker, une carte de plus dans notre jeu.

Votre ailier Jean-Pierre Dupoux, un ancien de Pontault lui aussi, pense que ça va se jouer sur le jeu rapide pour déséquilibrer Pontault…

Oui, il a toujours des analyses assez fines. Si on a une bonne maîtrise du jeu rapide, sur la montée de balle, mais aussi sur notre repli défensif, ça va nous faciliter la tâche. Après, il n’y a pas que cet aspect du jeu, ce sera un tout.

Comment jugez-vous la saison de Tremblay jusqu’ici. 12 victoires en 12 matches, c’est presque parfait…

On essaie de travailler du mieux possible. Pour l’instant, on est satisfaits, on n’a pas laissé de points en route, mais on sait qu’il y a toujours des points d’amélioration. Avec Safwann (Khoudar, ancien entraîneur des Louves de Noisy-le-Grand) on travaille vraiment d’arrache-pied, on se consulte, on se donne des idées. On est constamment dans l’échange.

L’enjeu, c’est de sécuriser la première place (directement qualificative pour la 1ère division) pour vous éviter des frayeurs en passant par les play-off ?

C’est le meilleur moyen d’atteindre notre objectif. Donc on va tout faire pour passer par ce moyen-là.

Vous avez grandi à Ivry, entraîné Créteil, Pontault et maintenant Tremblay. Qu’est-ce qui fait que les clubs de banlieue parisienne vous attirent tant ?

J’ai aussi eu un intermède à Gonfreville et à Cherbourg de 4 ans. Mais c’est vrai que je me sens bien dans les clubs de région parisienne. Ça s’explique bien sûr par le fait que j’y ai grandi (à Ivry, ndlr), j’y ai une meilleure connaissance du territoire et surtout des gens. C’est peut-être ça qui fait que je m’attache plus à ces clubs-là.

Vous, comment êtes-vous venu au handball ?

A Ivry, c’est le sport N°1 dans la ville, en tout cas, le plus médiatisé. Evidemment il y a le foot, mais l’US Ivry, c’est 61 saisons en D1, donc c’était assez naturel. C’était un chemin assez classique. En plus, j’ai eu Daniel Hager comme prof d’EPS en 5e, qui était capitaine de l’équipe première à ce moment-là donc ça a facilité le fait que je me tourne vers le hand.

En foot, on présente souvent l’Ile-de-France comme un vivier extraordinaire, qui alimente des clubs du monde entier. C’est pareil en handball ?

La région parisienne dans le sport est pourvoyeuse de talents, c’est sûr. Ce n’est pas étonnant qu’on trouve des Franciliens au haut niveau un peu partout, et le hand ne fait pas exception. C’est lié à la densité de population, mais aussi à la qualité de la formation. Il y a la possibilité d’avoir un panel de joueurs très intéressant, très diversifié.

Vous avez aussi la réputation d’un entraîneur qui s’appuie sur des jeunes. Qu’est-ce qu’il faut chez un jeune joueur pour qu’il soit prêt pour la D2 ?

Il faut une certaine rigueur, avoir les codes du sport collectif, de la vie de groupe, du talent évidemment et une détermination très forte. Cette saison, Erwan Modeste, Younès Mansari, Graciel Quéré, Ethan Toleon ont démontré ces qualités. Ils s’entraînent au quotidien avec nous.

Propos recueillis par Christophe Lehousse

Photo: ©Tremblay Handball

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