« L’École publique doit être garante de l’égalité »
- Trois questions à Stéphane Troussel, Président du Département de la Seine-Saint-Denis.
Quel bilan tirez-vous des Jeux olympiques en Seine-Saint-Denis ?
Les Jeux olympiques ont été un véritable succès pour la Seine-Saint-Denis et vécus comme tel par la population !
81 % des habitant·e·s éprouvent un sentiment de fierté tandis que 85 % ont trouvé ces Jeux populaires. La ferveur a dépassé toutes les attentes. Les sites de célébration dans notre département ont accueilli 600 000 personnes, dont 300 000 pour le plus grand d’entre eux, le Parc des Jeux à La Courneuve. Cette période a été une bouffée d’air frais que nous devons entretenir pour que ce ne soit pas qu’une parenthèse. Le combat pour l’héritage, majeur en Seine-Saint-Denis, n’est pas terminé. La bataille pour l’égalité en matière d’équipements sportifs et de services publics continue. Je pense en particulier à l’École. C’est ce à quoi nous nous attelons en cette rentrée scolaire avec cette expérimentation sur l’attractivité.
Qu’est-ce qui a déclenché la mise en place de cette expérimentation ?
En Seine-Saint-Denis, certains de nos collèges sont évités, alors même que les équipes éducatives sont très engagées et les projets pédagogiques solides. Nous voulons convaincre ces familles de faire le choix de l’école publique, en toute sérénité ! Il s’agit de rendre ces collèges à nouveau désirables, grâce à la beauté des lieux et la qualité des formations dispensées. Et la mixité sociale dans les établissements scolaires est un plus pour tout le monde ! Elle bénéficie aux élèves les plus en difficulté sans faire baisser le niveau des plus doués, mais elle améliore aussi le climat scolaire et renforce l’ouverture d’esprit de chaque élève.
A-t-on vraiment les moyens de réussir en Seine-Saint-Denis ?
Force est de constater que l’école en Seine-Saint-Denis souffre encore de moyens inférieurs à ses besoins. La communauté éducative s’était fortement mobilisée en février dernier pour appeler à des mesures fortes qui ne sont toujours pas au rendez-vous… C’est pourquoi nous lançons une campagne en cette rentrée pour demander de la part de l’État un véritable choc d’égalité. Il n’y a pas de fatalité : de magnifiques projets éducatifs arrivent à voir le jour ici. Et dans un territoire populaire tel que le nôtre, l’École publique doit être garante de l’égalité, elle a une importance particulière. Nous allons donc continuer à agir pour la réussite de tou·te·s les élèves.
Propos recueillis par Marjorie Faucompré
Crédit-photo : Nicolas Moulard
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