400 jeunes de l’Aide sociale à l’enfance mobilisés pour s’insérer

- Le 2e Forum de l’insertion des jeunes de l’ASE (Aide sociale à l'enfance), organisé le 14 mai par la Seine-Saint-Denis a accueilli près de 400 jeunes à la Chambre de commerce et d’industrie de Bobigny.
- Au programme : speed-recruting, offres de formation et lever des freins dans la vie quotidienne.
- Au total, 65 partenaires (entreprises, associations, organisme de formation, institutions...) se sont mis à la disposition des jeunes majeurs de l'ASE.
« C’est une journée complètement dédiée aux jeunes majeurs de l’ASE ». explique Noor Daoudi, au Département de la Seine-Saint-Denis. Celle qui a travaillé au succès de ce deuxième Forum de l’insertion des jeunes de l’ASE ajoute : « On fait en sorte qu’ils soient un peu choyés. On a fait venir 45-50 poissons-pilote (ndr : vêtu.e.s de gilets bleus). Des personnes dont la mission est de les guider sur le salon, presque de les prendre par la main et de les amener à visiter les stands en fonction de leurs besoins ».
Lors de la première édition de ce Forum, il y a deux ans, 100 jeunes s’étaient inscrits et 200 étaient venu.e.s. Cette année, informé.e.s par SMS, par mail, et par courrier postal 200 jeunes se sont inscrits et près de 400 sont venu.e.s. L’un de ces poissons-pilotes Gladys Sobriel, CISP, circonscription de l’ASE de La Courneuve ajoute : « On n’attendait pas autant de jeunes ce matin. Du coup c’est agréable de se dire que les jeunes sont motivé.e.s pour avoir accès à leurs droits, formation et à un travail. C’est plutôt encourageant pour les jeunes de l’ASE. Je suis émue. »
Au niveau moins 1 de la Chambre de commerce et d’industrie de Bobigny, les espaces ont été divisés en trois. D’un côté un espace recrutement avec 23 partenaires mobilisés comme Bouygues Bâtiment, Eiffage, le groupe RATP, Elis (textiles et mode), Samv et Domino (secteur médico-social)… et un stand du Département présentant les métiers de l’administratif, transport, informatique…
De l’autre côté, les espaces Formation avec 15 partenaires dont le GRETA, la Région Ile-de-France, AMB formation (vente et management) ou encore Iron academy (formation en métallerie). C’est l’espace Vie quotidienne qui regroupe le plus de stands avec 27 partenaires avec la CAF, la CPAM mais aussi ALJT et le CROUS pour le logement, la Fabrik’, Im’pactes et Parrains par mille pour du mentorat et du soutien à l’autonomie. Le Département était aussi présent sur cet espace avec l’espace Tête-à-tête qui proposait les services d’une sexologue ; des assistantes sociales du service social départemental ainsi qu’une inspectrice de l’ASE qui présentait les dispositifs accessibles aux jeunes majeurs que le Contrat jeune majeur et Boost’études.
En présence de la vice-présidente Nadia Azoug, chargée de l’enfance, de la prévention et de la parentalité.
Les métiers de l’aéroportuaire
Nahimy, 20 ans, a passé son bac mais ne l’a pas eu. Cette habitante de Dugny qui vit en face de l’aéroport du Bourget s’installe sur le stand de Aeroworks, une plateforme de recrutement pour les métiers de l’aéroportuaire : « Je cherche une formation ou un travail, ou une alternance. C’est pour cela que je suis là. J’espère avoir une proposition au moins pour être sûre que c’est quelque chose qui m’intéresse. Là, je n’ai aucune expérience mais j’ai fait une formation d’agent d’escale et une formation d’anglais. »
Sur le stand de la plateforme de recrutement Aerowork, une salariée de l’entreprise Wo group installée à Tremblay-en-France, lui en explique le principe : « C’est une plateforme où on postule sans CV. On fait passer un petit test de personnalité avec une vingtaine de questions qui aiguille les candidats sur des postes. Du type : « vous faites une randonnée avec un groupe d’amis dans la montagne. Où vous placer vous ? devant pour leur servir de guide ? ou derrière pour avoir une vue sur le groupe ? » Ensuite, ils peuvent postuler directement. Cette plateforme est intéressante car elle ne recrute pas en fonction des diplômes mais des softskills de la personne, de son projet. Chaque entreprise a sa façon de recruter mais on se rejoint tous sur le fait qu’on recrute sans CV ».
photos : Nicolas Moulard