Pour sa deuxième édition, le Printemps des Humanités s’intéressera à une notion très débattue : l’universalisme. Un concept qui sera questionné par la recherche, mais aussi des spectacles, expositions et ateliers.
Discours bienveillant ? Idéologie ethnocentrée ? Alibi des intérêts des plus forts ? Revival nostalgique des Lumières ? En opposition au communautarisme, l’universalisme ne cesse aujourd’hui d’être convoqué comme idéal républicain. Mais que signifie réellement ce concept et quels enjeux se nouent derrière son utilisation ? C’est ce dont discutera Le Printemps des Humanités durant trois jours, les 20, 21 et 22 mars.
Organisé pour la seconde fois par le Campus Condorcet et ses établissements membres, en partenariat notamment avec le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, cet évènement vise à ouvrir un espace de débat sur des préoccupations et enjeux de notre époque, mais aussi à partager et ancrer les savoirs des sciences humaines et sociales dans la Cité.
Un dialogue entre savoirs, créations et pratiques
Une série de tables-rondes permettra ainsi d’embrasser une multiplicité de points de vue scientifiques sur le sujet. Elle s’ouvrira par une conférence inaugurale de l’anthropologue Philippe Descola, avant d’aborder des thèmes comme la participation et la représentation politique et citoyenne des personnes exilées, l’accès aux soins, les marchés chinois de gros, le phénomène festif, les pensées décoloniales ou la multiculturalité (en lien avec la biennale du Département).
La recherche dialoguera aussi avec d’autres formes de créations, de savoirs et de pratiques, par le biais d’ateliers, expositions, spectacles, concerts, projections et actions pédagogiques. Une exposition photographique mettra par exemple en lumière l’effacement des sites où ont été enterrées des esclaves dans le sud des États-Unis. Une installation multimédia donnera à voir et comprendre les trajections des étudiant∙es exilé∙es. Des projections-débats traiteront du rôle du juge dans l’humanisation du droit international ou de la restitution des biens culturels africains spoliés.
Autant de propositions diverses et ouvertes à tous et tous, pour permettre d’échanger, de débattre, de comprendre et d’avancer.