Aide sociale à l’enfance : un Salon pour l’insertion des jeunes

Stéphane Troussel, le Président du Département et Mélissa Youssouf, la vice-présidente en charge de l’insertion et de l’ESS ont l’agréable surprise de découvrir, en déambulant autour des stands, que le nombre de jeunes présent∙e∙s sur le forum est bien supérieur au chiffre prévu par les organisateurs. « Le bouche-à-oreilles sur cet événement a créé une émulation entre les adolescents vivant en foyer ou dans les Maisons d’Enfants à Caractère Social » confie une éducatrice spécialisée.
La jeune Amina, qui a préparé son CV en amont avec un conseiller numérique du Département a ainsi rencontré une dizaine de recruteur∙euse∙s dans la salle attenante et laissé des lettres de motivation pour de prochains entretiens. « Actuellement en Bac Pro Vente, j’ai vu que mon profil intéresse les boîtes d’intérim et la majorité des entreprises présentes. En plus, les entretiens étaient très détendus ce qui a fait descendre mon niveau de stress… » confie la prévoyante dionysienne, qui a échangé auparavant avec une association dans l’espace dédié à la Levée des freins.

Un événement en forme de tremplin vers la réussite

Les participant∙e∙s âgé∙e∙s de 16 à 21 ans discutent souvent de leur avenir avec les éducateur∙rice∙s de l’ASE tenu∙e∙s au courant des questions qui intéressent les jeunes (logement, emplois, formations adaptées…) par un système de newsletters régulières.
« Ces adolescents, qui ont connu des bouleversements familiaux abordent leur orientation de façon souvent angoissée car ils savent que l’aide financière du Département s’achève à 21 ans avec la fin du Contrat jeune majeur » annonce Noor Daoudi, cheffe de projet Insertion des jeunes de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). « D’où l’enjeu pour nous de les inciter à être financièrement autonomes le plus vite possible en s’insérant durablement dans des métiers porteurs ».  Un engagement confirmé par Hakim Hocine, le directeur de Convergence 93, le réseau des Missions locales de Seine-Saint-Denis, qui souhaite resserrer les liens entre l’ASE, les conseiller∙ère∙s des Missions locales et les acteurs locaux pour proposer aux jeunes un accompagnement global vers un emploi durable.
Un pari partiellement atteint par Jonathan, en CAP Électricité, qui vit dans un foyer de jeunes travailleurs à Saint-Ouen. « Je viens de signer un contrat d’apprentissage avec Enedis ce qui est un gros soulagement. C’est un peu grâce à mon conseiller en insertion socio-professionnelle de l’ASE que je remercie ».

Mélissa Youssouf, la vice-présidente en charge de l’insertion et de l’ESS a rencontré les adolescent·e·s afin de bien cerner leurs attentes.

Casser les préjugés sur le monde professionnel

Une trentaine de centres de formations dans le domaine de la santé, l’informatique, le BTP, l’automobile, les services à la personne ont présenté leur cursus aux adolescent∙e∙s.
« J’ai rencontré quelques jeunes qui aiment cuisiner et pourraient s’inscrire dans nos parcours de niveau CAP à BTS » déclare Fabienne Le Floch, chargée des relations entreprises pour le centre de formation villepintois spécialisé en Hôtellerie et Restauration Stelo. « Il y a énormément de demandes dans ce secteur et nos élèves signent en général un CDI dans l’année qui suit leur apprentissage ». 
Les Missions locales du territoire parient sur les nouvelles technologies en proposant des casques de réalité virtuelle présentant de façon immersive les métiers de la boucherie, de la Petite enfance, de l’environnement… Non loin de là, Marc Deman, directeur d’une entreprise prestataire des aéroports parisiens étoffe son « opération séduction » destinée à faire connaître les opportunités du secteur aéroportuaire. « Nous incitons les jeunes à exprimer leurs appétences par des quizz en ligne et sans recours aux CV » explique-t-il. « Les besoins sont très importants à Roissy-Charles-de-Gaulle et on veut surtout leur montrer qu’il y aura sans doute un métier qui leur conviendra… ».

Une très bonne nouvelle pour Sylla, 17 ans, pris en charge par la CAMNA. Ce mineur étranger isolé, qui a mis son plus beau costume pourrait éventuellement être formé afin d’accompagner les personnes à mobilité réduite dans les aéroports. Un contrat qui « serait la chance de sa vie » pour lui donner davantage de chances d’obtenir un Permis de séjour et ce faisant avoir un sésame pour un nouveau départ.

Les jeunes Séquano-Dionysien·ne·s ont découvert des univers professionnels inconnus grâce à des casque de réalité virtuelle.

Crédit-photo : Nicolas Moulard