Stéphane Troussel : « Nous utilisons les financements européens pour accélérer nos projets. »

- Rénovation de logements, mobilités douces, aides à la jeunesse...
- Il existe des aides européennes qui permettent au Département de soutenir concrètement des actions sociales et des projets de mobilité pour les jeunes.
- Stéphane Troussel, Président de la Seine-Saint-Denis répond à nos questions.
L’Europe, ça paraît loin aux habitant-es de Seine-Saint-Denis. En quoi est-elle pourtant présente dans leur quotidien ?
On ne la voit pas toujours de façon évidente, il faut parfois gratter un peu, mais il existe des financements européens que nous allons chercher pour soutenir des projets de solidarités, de mobilité ou d’aménagements durables.
Quels dispositifs sociaux innovants ont-ils é t é créés par le Département grace aux financements européens ?
Les financements européens nous permettent de démultiplier l’impact de nos actions sociales. Nous faisons plus, et mieux. Cela concerne nos actions pour favoriser l’accès à un logement décent, mais aussi nos actions d’insertion, comme Plat’In, le programme départemental d’accompagnement vers l’autonomie numérique des personnes en insertion. Ajoutons à cela, le dispositif Acte présent en Seine-Saint- Denis pour lutter contre le décrochage scolaire des collégien-nes en situation d’exclusion. L’Europe nous permet d’étendre ce dispositif sur tout le territoire.
Comment l’Europe pourrait-elle encore mieux aider la Seine-Saint-Denis ?
Je pense que l’Europe doit être au rendez-vous des grands défis à venir de notre territoire. D’abord, la jeunesse, car nos jeunes doivent pouvoir bénéficier des mêmes chances que les autres. Ensuite la justice climatique. L’Europe ne doit pas seulement fixer des objectifs ambitieux : elle doit aider les territoires comme le nôtre à renforcer leur résilience. Enfin, la solidarité pour réduire les disparités et lutter contre les inégalités. De manière concrète, l’Europe pourrait mieux aider la Seine-Saint-Denis en prenant en compte les disparités intrarégionales au sein de la région Ile-de-France. Actuellement, nous bénéficions du même taux de cofinancement européen que les Départements franciliens les plus riches, soit 40 %. Je crois qu’il y a des spécificités séquano-dionysiennes qui doivent être davantage prises en compte. C’est un combat, qu’avec Mélissa Youssouf, vice- présidente chargée de l’insertion, de l’économie sociale et solidaire et des fonds européens, nous sommes déterminés à mener.