Des bassins contre les inondations
- A Clichy-sous-Bois le 29 avril, le président Stéphane Troussel a lancé les travaux de la reconstruction du bassin de rétention des eaux d’orage Maurice-Audin.
- Construit en surface en 1973, il prévenait certes les inondations, mais empiétait sur le quartier du Chêne pointu.
- Une fois enterré, modernisé, il sera encore plus efficace et à la place de l’ancien bassin à ciel ouvert les habitant·e·s profiteront d’un parc de 10 000m2.
Comment faire pour éviter les inondations lors des gros orages dans un territoire aux sols aussi imperméabilisés par les constructions que celui de la Seine-Saint-Denis ? Réponse : stocker l’afflux d’eau dans de grands bassins de retenue, puis, lorsque le niveau des égouts est moins haut, l’évacuer en toute sécurité. C’est la tâche dont le bassin Maurice-Audin s’est acquitté depuis 1973, en bas de la butte de Clichy. Mais ce bassin de 20 000m3 était vieillissant et avait surtout l’inconvénient d’être à ciel ouvert. Dans le cœur de ville, juste en face de la cité du Chêne pointu, tout un espace était bétonné et inaccessible à la population.
Invisible et performant
Pour effacer cette verrue urbaine et moderniser son réseau, le Département réalise un bassin enterré. La difficulté est de lancer les travaux du nouveau bassin tout en permettant à l’ancien bassin à ciel ouvert de rester en fonction. Il doit pouvoir continuer à protéger la ville et ses habitant·e·s en cas d’orage. Pour cela un rideau de poutrelle a été installé, formant une cloison étanche et isolant la partie où les travaux sont effectués.
Là, sur une profondeur de 30m sous terre, la coque extérieure du bassin est créée au moyen de la technique dite « de la paroi moulée ». Le sol est creusé, puis un mélange d’argile et d’eau est injecté, afin de maintenir les parois de terre. Une armature en fer est ensuite installée dans les trous, dans lesquels les ouvriers coulent du béton. Une fois que les parois du nouveau bassin seront construites, il ne manquera plus qu’à retirer la terre en son centre, installer les équipements électromécaniques permettant de gérer les l’afflux et le reflux des eaux de pluie, recouvrir le tout d’un « couvercle », et le tour est joué !
Tous les gravats sont triés, valorisés et acheminés vers un centre de traitement proche du chantier. Les travaux dureront jusqu’à septembre 2026, pour un montant de 40 M d’euros. Ensuite, à la place de l’ancien bassin, un parc aménagé sera mis à disposition des habitants.
Deux autres bassins de retenue vont être mis en service cet été par le Département : celui de la Fontaine des Hanots à Montreuil près du marché Paul-Signac (21 500m3, soit l’équivalent de 7 piscines olympiques) et celui du ru Saint-Baudile à Gagny. D’un volume de 31 000 m3 soit 10 piscines olympiques, il réduira les rejets d’eaux polluées dans la Marne et contribuera à rendre possible la baignade dans la Seine et la Marne, en vue notamment des Jeux Olympiques et Paralympiques et de leur héritage.
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