Le Département construit le bassin de rétention du Ru Saint-Baudile à Gagny
Mercredi 30 novembre, Stéphane TROUSSEL, Président du Département, a posé la première pierre du futur bassin de rétention du ru Saint-Baudile entre Gagny et Neuilly-sur-Marne. Livré au printemps 2024, ce bassin limitera les risques d’inondations, réduira les rejets d’eaux polluées dans la Marne et contribuera à rendre possible la baignade dans la Seine et la Marne, en vue notamment des Jeux Olympiques et Paralympiques et de leur héritage.
Etaient présents pour la pose de cette première pierre, M. Jacques WITKOWSKI, Préfet de la Seine-Saint-Denis, M. Stéphane TROUSSEL, Président du Département de la Seine-Saint-Denis, M. Belaïde BEDREDDINE, Vice-président du Département chargé de l’Ecologie urbaine et Vice-président du SIAAP (Syndicat interdépartemental d’assainissement de l’agglomération parisienne), et M. Rolin CRANOLY, Maire de Gagny.
Le bassin de rétention du Ru Saint-Baudile, dont la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre sont assurées par le Département de la Seine-Saint-Denis, limitera les inondations, notamment dans le quartier de la Villa Dalloz à Gagny et avenue des Bouleaux à Neuilly-sur-Marne.
Dans le même temps, ce bassin répond aux orientations de la directive-cadre sur l’eau (DCE), qui harmonise la réglementation européenne en matière de gestion de l’eau et oblige les pays membres à protéger et restaurer la qualité des eaux et des milieux aquatiques à l’échelle de l’Union Européenne.
Il contribue enfin à la bonne réalisation du Plan Qualité de l’eau et Baignade, co-piloté par la Préfecture de la Région Île-de-France, la Préfecture de Paris et la mairie de Paris, qui vise à améliorer la qualité de l’eau en Marne et en Seine en vue de la tenue des épreuves de nage en eau libre des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
La baignade en Marne, rendue possible à partir de 2024, sera pérennisée et permettra aux habitant.e.s de la Seine-Saint-Denis de profiter d’activités nautiques chaque année en période estivale.
Ce nouvel équipement départemental s’intègre au projet du « Bassin versant Marne », qui prévoit la coordination du Département de la Seine-Saint-Denis et du SIAAP autour de 3 ouvrages : le bassin du Ru Saint-Baudile et 2 ouvrages appartenant au SIAAP et réalisés par le Département, la vanne « Thomoux » et un collecteur en siphon sous la Marne.
Grâce à cette coordination humaine et technique entre les services du Département et le SIAAP, les rejets d’eaux polluées seront réduits en Marne et en Seine et leur état écologique sera amélioré. Pendant la période de baignade dédiée au grand public, les eaux des petites pluies (pluies dites « de retour » qui reviennent à une fréquence inférieure à 3 mois), stockées dans le bassin, seront vidangées uniquement vers le réseau d’eaux usées pour être envoyées vers la station d’épuration Marne Aval.
La capacité de stockage du bassin du Ru Saint-Baudile est de 30 000 m3. Il sera équipé de 3 canalisations d’alimentation et de vidange, et de 2 prises d’eau d’alimentation.
Le montant des travaux s’élève à 54 millions d’euros TTC qui seront financés par l’Etat, via l’Agence de l’Eau Seine-Normandie (40%), le SIAAP (33%) et le Département de la Seine-Saint-Denis (27%).
Tout au long de l’année, ingénieur.e.s, technicien.ne.s et égoutier.e.s de la Direction de l’Eau et de l’Assainissement du Département de la Seine-Saint-Denis assureront le bon fonctionnement du bassin (stockage, décantation puis rejet vers la station d’épuration), ainsi que la maintenance et l’entretien de l’ensemble de ses équipements.
Qu’est-ce qu’un micro-tunnelier ?
Cet engin de chantier est utilisé pour les creusements à grande profondeur (entre 5 et 8 m) et pour la pose de canalisations entre 600 et 1200 mm de diamètre. Poussé par des vérins hydrauliques, il est commandé depuis un poste de pilotage installé en surface. Il s’adapte à la géologie du terrain, soutient par pression les parois du tunnel pendant sa progression dans le sol, tout en évacuant les déblais au fur et à mesure.
Surtout, ce procédé de construction réduit les impacts sur la circulation piétonne, cycliste et automobile en limitant les déviations. Il permet de préserver les chaussées, et ainsi de diminuer la poussière, les bruits et la pollution visuelle.
Le Saviez-vous ?
Chaque micro-tunnelier a sa marraine, cette tradition est héritée des mineurs. Ce marrainage célèbre Sainte-Barbe, la patronne des métiers de l’éclair et du feu et des personnels qui travaillent sous terre.
Qu’est-ce qu’une paroi moulée ?
Pour consolider le terrain et sécuriser les abords du chantier, la DEA a fait le choix de la technique de la paroi moulée. Celle-ci consiste à créer la coque extérieure du bassin en béton armé. Le sol est creusé, puis de la « boue » (mélange d’argile traitée et d’eau) est injectée, afin de maintenir les parois et d’y ancrer une armature en fer. Dans cette armature, les ouvriers coulent enfin le béton qui constitue la paroi moulée.
Crédits première photo : Conception société Montcocol. DR