Meeting de Montreuil : une 16e édition au fort accent français

- La 16e édition du meeting international d’athlétisme de Montreuil aura lieu mardi 10 juin au stade Jean-Delbert devant quelque 3 000 spectateurs.
- Gratuite, populaire et souvent spectaculaire, l’épreuve accueillera cette année moins de vedettes internationales qu’à l’accoutumée, mais il y aura de nombreux athlètes français de très haut niveau désireux de réaliser les minima en vue des championnats du monde de septembre.
Dans l’agenda sportif séquano-dionysien, s’il est une date à cocher cette année, c’est bien celle du 10 juin. Ce jour-là se tiendra la 16e édition du meeting international d’athlétisme de Montreuil au stade Jean-Delbert, dans le quartier populaire des Grands Pêchers, niché sur les hauteurs de la ville. Figurant dans le Top 50 des meetings internationaux et dans le Top 5 français, le rendez-vous montreuillois possède une particularité très enviable : il est le seul, de ce niveau-là, à proposer la gratuité. « Nous ne sommes soumis à aucun objectif de rentabilité, précise Loïc Giowachini, le directeur général et technique du CA Montreuil. Ce qu’on souhaite simplement, c’est rester dans l’esprit de Montreuil en permettant à tous les habitants, les passionnés, les profanes, les adultes et les enfants, d’assister à une belle fête qui porte haut les valeurs de l’athlétisme. » Hormis l’apport – indispensable – des 80 bénévoles du CAM et des agents municipaux, ce sont les subsides alloués par des partenaires publics (Ville, intercommunalité, Département, Région, Fédération française d’athlétisme) et privés (Nike et Veolia) qui font vivre cette compétition.
Battles et pré-meeting également au programme
Autre singularité : malgré son cadre champêtre, ses moyens modestes et le fait qu’il soit souvent intercalé entre deux réunions majeures (Rome et Oslo, cette année), le meeting de Montreuil accueille une pluie de vedettes à chacune de ses éditions. Le cru 2025 ne dérogera pas à cette règle mais les stars, cette fois-ci, seront majoritairement françaises (lire plus bas). Lesquelles auront à cœur de battre leur record personnel ou de réaliser les minimas qualificatifs pour les championnats du monde prévus en septembre prochain à Tokyo. Avant l’entrée en scène des artistes, prévue à 20h, les spectateurs pourront assister, dès 17h, en lever de rideau, à des battles (des sprints de 50 mètres) mettant aux prises les collèges et les lycées de Montreuil, qui remplacent les traditionnels relais scolaires. Puis ce sera au tour du pré-meeting de s’élancer, avec des épreuves de niveau national réunissant des athlètes français en devenir. « C’est l’étape qui précède le niveau international, explique Loïc Giowachini. Cela permet aux athlètes de se montrer, voire de briller devant leurs amis et leur famille. En général, ils ont envie de se surpasser. »
Grégoire Remund
Les athlètes français à suivre
Marie-Julie Bonnin. Sacrée championne du monde de saut à la perche en salle en mars dernier, une première dans l’histoire de la perche féminine tricolore, la Bordelaise fera partie des grosses attractions de cette 16e édition. Alice Finot, recordwoman d’Europe du 3000 mètres steeple et 4e des JO de Paris, s’alignera au 1500 mètres sous son maillot du CA Montreuil. Une distance sur laquelle elle a peu de vécu mais elle évoluera dans un stade acquis à sa cause. Comme souvent dans ce meeting, l’épreuve du 110 mètres haies sera relevée. Avec Pascal Martinot-Lagarde, détenteur du record de France depuis 2014, champion d’Europe en 2018 et médaillé de bronze aux championnats du monde en 2019, Aurel Manga, ancien CAMiste, et surtout Just Kwaou-Mathey, le tube du moment, qui truste les podiums français, européens et mondiaux depuis trois ans, les hurdlers français seront encore bien représentés. Le lancer du marteau vaudra aussi son pesant de cacahuètes grâce aux présences de Yann Chaussinand, qui, sur la lancée de son excellent début d’année, vient de réaliser la meilleure performance mondiale de l’année, et de Quentin Bigot, vice-champion du monde en 2019 (et seul médaillé mondial de l’histoire des lancers français). Sur le 800 mètres, les yeux seront braqués sur Anaïs Bourgoin, 3e des championnats d’Europe en 2024, qui a récemment explosé son record personnel et réalisé du même coup les minima pour les Mondiaux de Tokyo en septembre prochain. Inscrits au 5000 mètres marche, Aurélien Quinion et Gabriel Bordier viennent également avec beaucoup d’ambition : ils tenteront d’effacer le record de France détenu par le légendaire Yohann Diniz.
Enfin, comment ne pas évoquer le grand retour de Jimmy Vicaut. En 2016, le sprinteur, qui évoluait alors sous les couleurs de Montreuil, avait remporté l’épreuve du 100 mètres en 9’’86, signant au passage la meilleure performance mondiale de l’année, égalant son record d’Europe et pulvérisant le record du meeting.
G.R.
Douze épreuves à la une
Cette année, le concours du triple-saut disparaît tandis que le lancer du marteau masculin et le 5000 mètres marche font leur retour. Pour le reste, rien ne bouge.
Épreuves féminines
100 m
800 m
1 500 m
100 m haies
Saut à la perche
Épreuves masculines
100 m
400 m
800 m
1 500 m
110 m haies
5 000 m marche
Lancer du marteau