La rentrée 2025-2026 des clubs de Seine-Saint-Denis

- Foot, rugby, volley, hockey, athlétisme : c'est aussi la rentrée pour les clubs sportifs et les athlètes du département.
- Un an après les JO de Paris 2024, on présente les ambitions de 10 clubs évoluant au haut niveau dans le 93.

Le Red Star version 2025-26 ©Mathieu Le Gall @Mlg029
– Red Star, objectif maintien
Après un maintien obtenu ric-rac pour son retour en Ligue 2 l’année dernière, le club de Saint-Ouen souhaite cette fois se faire un peu moins de frayeurs. Les premiers signaux sont encourageants : pour son tout premier match de la saison, l’équipe de Grégory Poirier a su ramener un nul (1-1) de Montpellier, encore pensionnaire de Ligue 1 la saison dernière. A domicile, dans un stade Bauer toujours en travaux pour l’exercice 2025-2026, ça coince en revanche encore un peu, comme l’a montré la sèche défaite 1-3 contre Amiens. L’effectif, lui, a surtout changé derrière, avec les départs des défenseurs centraux Mendy et Kouagba, compensés par l’arrivée de Dembo Sylla (Lorient). Au poste de gardien, le staff a le choix entre 2 gardiens de très bon niveau, l’expérimenté Quentin Beunardeau, bien remis de sa grave blessure au genou, ou Gaëtan Poussin, formé à Bordeaux. Devant, on notera le départ du meneur de jeu Merwan Ifnaoui, remplacé par Saîf-Eddine Khaoui, à son avantage pour sa première titularisation de la saison face à Guingamp (victoire des Audoniens 4-0). Allez l’Etoile rouge !

L’arrière du Tremblay Handball Antoine Léger lors d’un match de préparation contre Caen.
– Tremblay handball, la saison de la confirmation

Le FC 93 lors de son match à domicile contre Saint-Priest
– Bobigny FC 93, garder le cap
Le National, les Jaune et Noir ne pensent qu’à ça. Ce rêve, les joueurs et l’encadrement ont cru le cueillir pendant un temps à l’intersaison, quand ils espéraient monter en tant que meilleurs 2e des poules, vu les défections pour raisons financières d’autres clubs. Mais maintenant que cette porte s’est refermée, il faut remettre l’ouvrage sur le métier. Après un exercice de toute beauté l’année dernière, la tâche ne sera pas forcément facile. 70% des joueurs s’en sont allés, dont deux cadres, le feu follet Farid Beziouen et le gardien Oumar Sissoko. Certes, le club a signé un joli coup en attirant Geoffrey Durbant, l’ancien attaquant de Laval, mais il faudra voir sur le long terme. Dans le staff, l’expérimenté directeur sportif Siné Danioko est lui aussi parti. Mais le début de saison laisse augurer de belles choses, comme en atteste ce nul à domicile (1-1) pour le tout premier match de la saison, face à Toulon. Dans une poule très sudiste – avec la présence de Fréjus Saint-Raphaël, Istres ou encore Nîmes, encore en Ligue 1 il y a 4 ans – il faudra en tout cas que les Balbyniens n’aient pas peur de voyager.

2 des 4 champions paralympiques du Bondy Cécifoot Club: Martin Baron et Hakim Arezki
– Bondy cécifoot, enfin champions chez les non-voyants?
Des objectifs, le Bondy Cécifoot en a un certain nombre pour l’année qui se présente : reconquérir la Coupe de France avec les mal-voyants comme en 2023, mais surtout aller chercher le titre de champions chez les non-voyants, ce que Martin Baron, Gaël Rivière ou encore Tidiane Diakité n’ont pas fait depuis la création du club en 2021. La saison dernière, les Verts et Blancs avaient dû se contenter de la place de vice-champions « à cause » de ce diable de Bordelais de Frédéric Villeroux. Dans ce club qui s’efforce de mêler valides et personnes en situation de handicap en traitant tout le monde en sportifs, les ambitions seront aussi élevées pour l’équipe féminine de futsal : maintenant que la création en 2027 d’une Ligue 1 de futsal est officielle, il sera primordial pour la capitaine Fagueye Sy et ses coéquipières de terminer premières de la Ligue Régionale 1 d’Ile-de-France. Une case peut en tout cas déjà être cochée par Jean- François Chevalier et Samir Gassama, le duo qui guide le club : l’Académie pour jeunes non-voyants qu’ils appelaient de leurs vœux a officiellement ouvert ses portes en juillet puisque 2 classes ULIS d’Aulnay-sous-Bois d’enfants mal-voyants ont pu effectuer leurs premières gammes sur le terrain Tidiane-Diakité. Une activité épanouissante pour ces enfants âgées de 6 à 10 ans qui seront peut-être aussi la relève de demain.

L’AC Bobigny rugby la saison dernière, lors de sa victoire contre le Stade Toulousain
– Les Louves de Bobigny entre le 7 et le 15
Plus que d’habitude, les Rouges et Noires de l’AC Bobigny rugby vont devoir jongler entre la version à 15 et celle à 7 du rugby. Leur titre de championnes de France à 7, acquis l’année dernière à l’occasion de la toute nouvelle formule du Super Sevens, les oblige. La saison commence donc sur les chapeaux de roues pour les Louves qui devront s’employer dès les 29 et 30 août lors de l’étape qualificative de cette compétition à Pau. Avec l’Espagnole Lourdes Alameda et la Brésilienne Taïs Prioste, leurs joueuses revenant de la Coupe du monde à XV, il sera ensuite temps de basculer sur le championnat Elite 1. Avec pour mission de répéter la saison dernière, lors de laquelle le maintien avait été assuré dès février. « Idéalement, on aimerait même faire un peu mieux que la saison dernière : le but est de réduire l’écart avec les grosses équipes de notre championnat », explique Clémence Gueucier, toujours à la tête de l’équipe première. En matière de grosses équipes, elles vont être servies d’entrée puisque leur premier match à domicile les oppose au Stade Bordelais, triples championnes de France en titre. Pour ce menu copieux, le recrutement a été fait en conséquence : avec notamment Nelcya Kouyaté, ancienne Bordelaise justement, et Noe Coudre, jeune internationale tricolore à 7, les Louves ont signé deux renforts de choix.
Reprise du championnat : le 12 octobre à domicile contre le Stade Bordelais

Les championnes d’Europe 2025 Hsing-Yin Liu, Prithika Pavade et Agathe Avezou, entraînées par Qiwen Xiao
– Saint-Denis tennis de table 93, de l’appétit chez les filles
– Drancy-Saint-Denis rugby, une découverte du très haut niveau

L’Union Drancy Saint-Denis finaliste de la Fédérale 1 contre Tyrosse, saison 2024-2025.
Après le rêve éveillé de la saison dernière, difficile de faire mieux… L’Union Drancy-Saint-Denis, jeune entente née il y a seulement 2 ans, a marché sur l’eau l’année dernière : finaliste du championnat de France de Fédérale 1, voilà cette bande de copains en Nationale 2, l’anti-chambre du monde pro. Sauf qu’à Drancy Saint-Denis, personne ne l’est, pro : « tous nos joueurs ont un double projet, et on tient à ce que ça reste ainsi », pointait Farid Amari, le co-président de la structure avec Olivier Glévéo côté Saint-Denis. Alors, dans une poule de 12 clubs où on trouve des dinosaures de l’Ovalie comme Auch ou Mauléon, la jeune Union va s’accrocher à ses valeurs éternelles : la solidarité et l’engagement. « On sera assez vite fixé sur le niveau avec notre premier bloc de matches : accueil de Salles, déplacement à Nantes, réceptions de Mauléon et Tyrosse (qui avait battu le DSD en finale de la Fédérale 1). A partir de là, on adaptera nos objectifs. Mais on se doit quand même d’être ambitieux, c’est notre carburant », relance Farid Amari. Dans ce bel état d’esprit, une inconnue tout de même : l’effectif a pas mal bougé, 10 départs pour 15 arrivées. Et dans le staff, itou : Bastien Darrieumerlou et Vincent Gassie, deux des artisans du succès de l’année dernière sont partis, remplacés par le manager sportif Nicolas Coudre, un ancien de Hyères-Carqueiranne. Il faudra donc voir comment la mayonnaise prend. Une chose est sûre : à Drancy comme à Saint-Denis qui accueilleront alternativement les matches selon le système instauré entre les deux clubs, on pourra voir cette année du très beau rugby.
Reprise du championnat : le 7 septembre contre Salles (Gironde) à 16h, au stade Guy Môquet de Drancy

Alice Finot prépare les championnats du monde 2025 à Tokyo sur 3000m steeple.
– Le CA Montreuil, revenir plus fort aux Interclubs
C’est une année à championnats du monde donc forcément particulière pour des athlètes de premier plan comme Alice Finot ou certains relayeurs. Concernant la 4e des derniers JO de Paris 3000m steeple, elle espère franchir ce petit palier qui pourrait la porter sur un podium internationale, à Tokyo le 17 septembre. Si elle est au niveau de son record d’Europe établi justement à Saint-Denis l’année dernière (8’58 »67), ce sera sans doute possible. Côté relais, la recrue Aymeric Priam (4x100m) ou les coureurs de 400m Fabrisio Saidy et Adrian Mansa Coulibaly ont de bonnes chances de faire partie de la sélection, eux qui avaient assuré la qualif aux derniers Mondiaux de relais à Canton. Au niveau collectif, le club veut effacer la déconvenue de sa 4e place aux derniers Interclubs et récupérer sa couronne de 2024. Les retours des sprinteuses Orlann Orlière, blessée en 2025 ou de Carolle Zahi devraient les y aider.
– Mondiaux de Tokyo, du 13 au 21 septembre

Le Tremblay AC volley lors de sa première saison en Elite
– Tremblay AC volley, se stabiliser en Elite
« Revivre une belle saison comme l’an passé.» Gaël Protat, le président du TAC Volley a une lueur dans les yeux quand il évoque la saison dernière : la première de l’histoire du club en Elite, soit la 2e division française. Novice à ce niveau, le club de Tremblay s’était maintenu avec les honneurs après une phase de playdowns vécue sans trop de frissons. Cette fois, les Bleues et Blanches aimeraient même se mêler à la phase du championnat permettant de monter, même si ce n’est l’objectif est bien de se stabiliser en Elite. Placées dans la poule basse d’un championnat divisé en deux catégories, il leur faudra pour cela terminer aux 3 premières places. Pour vivre une 2e belle année, les Lionnes ont décidé de resserrer un peu leur effectif : de 12 joueuses, elles passent à 10, parmi lesquelles 3 nouvelles têtes : deux Françaises et une Brésilienne, Rafaela Patallo, compétitrice hors pair puisque sa carrière de volleyeuse fait suite à une carrière de… footballeuse. L’équipe réserve de Pré-Nationale a elle l’ambition de monter d’un cran, en N3, pour pouvoir mieux approvisionner ensuite l’équipe première. Composée majoritairement des jeunes femmes qui ont atteint l’année dernière les finales de la Coupe de France M21, elle sera désormais dirigée par Jacqueline Lopes, figure du club qui raccroche définitivement les baskets en tant que joueuse.
– Reprise du championnat : le 27 septembre à domicile contre le Racing Club de Cannes 2

Le Letton Romans Nekludovs, meilleur buteur de la saison 2024-25, reste à Neuilly-sur-Marne.
– Les Bisons de Neuilly-sur-Marne, retrouver les play-offs
Louane Deligne, Jade Teixeira, 2 joueuses de l’équipe Elite femmes cette saison et Marc Pujol, meilleur buteur de la saison passée