La charge des Bisons de Neuilly-sur-Marne 93 sur la D1
- A la moitié de la saison régulière, les Bisons du Hockey Club Neuilly-sur-Marne 93 sont seuls en tête du championnat de France D1 de hockey sur glace.
- Une belle satisfaction qui contraste avec une saison 2024-2025 difficile.
- Leur entraîneur Radek Mika a répondu à nos questions.
On a beau dire, on respire mieux lorsqu’on est seul en tête ! Alors qu’auparavant, ils partageaient la première place du championnat de D1 (deuxième niveau pro français) avec Cholet, les Bisons sont désormais seuls premiers. Samedi 13 décembre, alors que Cholet perdait à Meudon, les Noirs et Rouges sont allés gagner 1-5 à Villars-de Lans. Une 4evictoire de rang et la 12e en 15 matches. De quoi être satisfait ! Radek Mika, qui dirige Neuilly-sur-Marne depuis deux saisons, a répondu à nos questions :

Comment expliquez-vous cette première place ?
« Je ne m’en occupe pas trop en fait ! Beaucoup de monde m’en parle, mais je n’y accorde pas beaucoup d’importance. Je ne regarde pas les classements, je prends les matches les uns après les autres. J’ai toujours agi ainsi, même lorsque j’étais joueur. C’est vrai que pour l’instant, tout marche bien. Les gars jouent bien ensemble, nous avons de la chance et nous travaillons dur. En tout cas, c’est plus simple et plus facile que l’an dernier, où nous n’avions pas notre patinoire de Neuilly et étions obligés de jouer ailleurs. Jouer chez nous, ça fait du bien, au public aussi. »
Une des caractéristiques des Bisons cette année, c’est l’homogénéité des joueurs et l’esprit d’équipe. Ils ont actuellement 37 points, 3 points d’avance sur le deuxième et 6 sur le troisième, pourtant leur plus gros scoreur, Cullen McLean, pointe seulement à 10 places du classement des buteurs. Seulement chez les Bisons, ils sont nombreux à marquer ! Il n’est pas rare que les noms de 4 buteurs différents figurent sur la feuille de match, comme à Villars-de-Lans ou à Saint-Gervais. Les joueurs gardent leur calme dans les situations délicates, et font passer l’équipe avant l’exploit individuel.
Pour recruter un groupe aussi soudé, comment avez-vous procédé ?
« Comme d’habitude en fait ! Certains types de joueurs nous intéressent, en fonction de leur niveau, leur type de jeu, leurs statistiques et le budget. Après il faut parvenir à les faire venir, les convaincre. Certains sont déjà en lien avec un autre club, ne sont pas intéressés par le nôtre… C’est un processus long et difficile. Et là, ça a marché, l’esprit d’équipe est là. Mais ce que j’aimerais, c’est garder un noyau d’une quinzaine de joueurs, solide, pour travailler sur une plus longue période. C’est ce qui a manqué à Neuilly ces dernières années. »
Qu’est-ce qui pourrait vous empêcher de jouer les play-off ?
« Je ne sais pas, mais il est trop tôt pour y penser. Match après match, et on verra fin mars (fin de la saison régulière) … Pour l’instant tout va bien, aucun joueur n’a de blessure sérieuse et la pause de Noël va permettre de souffler. »
C’est votre deuxième année comme coach des Bisons, mais vous y avez longtemps joué avant. Qu’est-ce qui vous plaît dans ce club de Neuilly-sur-Marne ?
« Je suis venu ici en tant que joueur (défenseur) il y a dix ans. J’y ai joué 5 années de suite. C’est un petit club, une petite organisation, mais je m’y sens bien. Les rapports sont plus directs que dans d’autres plus grandes structures, plus familiaux. Je ne veux pas changer, nous sommes heureux dans notre petite patinoire ! »
Photos : ©Denis Broyer