Ferdinand Livet-Novkirichka, espoir de la balle jaune

Ferdinand Livet-Novkirichka, espoir de la balle jaune
Tennis
  • Ferdinand Livet-Novkirichka est champion de France de tennis 17-18 ans.
  • Depuis toujours licencié dans le département (Les Lilas, Aubervilliers puis Villemomble), il s’entraîne à Aulnay-sous-Bois au comité départemental de tennis.
  • L’objectif ? Passer pro, grimper dans les classements et atteindre son rêve : une victoire en Grand Chelem.

Sur le court du comité départemental de tennis à Aulnay-sous-Bois, les balles vont vite, très vite. D’un côté Ferdinand Livet-Novkirichka et de l’autre Loic Namigandet, joueur du Blanc-Mesnil classé N97. Entre les échanges, gagnés ou perdus, l’entraîneur Thomas Servien conseille Ferdinand d’une voix calme, en peu de mots, précis. Dès que possible, son poulain se rue vers l’avant et prend le filet. Bien aidé par des jambes solides, des pieds réactifs et un bon sens du jeu. « Le filet, j’aime ça ! Mais c’est de plus en plus dur de monter à la volée. Les mecs tapent de plus en plus fort, il y a moins de temps pour monter, et il y a plus de contres. » Mais Ferdi, comme on l’appelle au bord des courts, sait s’adapter, c’est ce qui lui a permis de remporter en août le titre de champion de France des 17-18 ans, à Roland-Garros s’il vous plaît ! Il a battu Timéo Trufelli lors d’une finale très disputée (7-5, 5-7, 6-2) et 3 heures de jeu. Une revanche sur l’année dernière où il a perdu celle des 15-16 ans sur un score serré : 7-5, 5-7, 7-6, avec un tie-break perdu 7-5. 4 heures de match ! Ferdinand explique : « Je suis très content de l’avoir gagnée cette année. C’est même mieux, je la gagne avec un an d’avance, à 17 ans. Pour moi, ça compte beaucoup plus. »

Alors qu’il aime monter au filet, sur la terre battue de Roland-Garros « toutes mes balles étaient à 3 m du filet, il n’y avait pas une balle à plat, que du lift. Moi je m’adapte à mon adversaire, à la surface. Je n’ai pas qu’un plan. J’ai plein de petits plans, et je les suis selon les circonstances. » Parmi les points encore à améliorer d’après lui, le retour et la gestion des émotions. « Lorsque quelque chose ne va pas, j’ai du mal à redescendre. »

Ces plans, ces détails de jeu, il les peaufine lors de longues journées d’entraînement. « Début à 9h avec du physique jusqu’à 10h30, puis 10h30/midi tennis. Pause déjeuner et tennis de 13h30 à 15h30. Je me douche, je rentre chez moi, puis je me mets à mes cours. Je suis en terminale par correspondance. Je travaille jusqu’à… jusqu’à ce que j’en puisse plus ! Vers 19h souvent j’arrête. 21h je me couche et je dors directement. Après une journée pareille, je suis fatigué. D’ailleurs cette année, souvent au moment où je dois travailler mes cours, je m’endors ! » Il le confesse volontiers, il n’est pas plus motivé que ça par les cours. Son but, c’est de décrocher son bac pour passer à son véritable objectif : devenir joueur de tennis professionnel.

Dimitrov et Federer comme modèles

Ses joueurs préférés sont Roger Federer et Grigor Dimitrov « parce que comme moi il a un revers à une main et qu’il est bulgare, comme ma mère. En plus il est sympa ». Ferdinand parle d’ailleurs bulgare et s’il a commencé le tennis, c’est parce que son grand-père en Bulgarie lui a fait découvrir son sport. Les grands-pères sont donc importants dans le patrimoine sportif de Ferdi puisque du côté paternel, Jean-Pierre Livet, né à Romainville et licencié alors au Vélo club de Montreuil, a remporté le Premier pas Dunlop, soit le championnat de France junior de cyclisme, en 1964, à Grenoble, et devant Cyrille Guimard s’il vous plaît !

Un attachement au sport et à la Seine-Saint-Denis qui perdure puisque le petit-fils Ferdinand a successivement été licencié aux Lilas, à Aubervilliers, puis depuis 2 ans à Villemomble et qu’il a choisi de s’entraîner au comité 93 au Blanc-Mesnil. Quant aux clichés qu’il essuie sur la réputation de la Seine-Saint-Denis, il préfère en rire : « On me fait une réputation de tricheur parce que je suis un mec du 9.3 ! Ça me fait marrer. On me dit aussi que je n’ai pas la gueule d’un gars du 93 ! Moi j’aime bien en rire, je dis « Moi je suis un mec du 9.3, fais gaffe à toi ! » (rires !) Je préfère être de Seine-Saint-Denis plutôt que d’ailleurs, je suis très bien ici ! »

Photos : Nicolas Moulard

Ferdinand Livet-Novkirichka,  son palmarès

Champion de France 17-18 ans 2025

Vice-champion d’Europe U18 avec l’équipe de France

Vice-champion de France 15-16 ans 2024

Quart de finaliste championnat d’Europe individuel U16

Champion de France U16 en double

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