4e Tour de France pour les Madeleines d’Auber !

4e Tour de France pour les Madeleines d’Auber !
Vélo
  • Pour la 4e fois en 4 éditions, l’équipe dame St Michel - Preference Home - Auber93 participe au Tour de France féminin du 26 juillet au 3 août.
  • Soutenues de longue date par le Département de Seine-Saint-Denis, classées en Pro Team, le deuxième niveau mondial, si elles n’ont pas d’ambition au classement général, les Madeleines comptent bien « montrer le maillot » !
  • Revue d’effectif avec leur directeur général, Stéphan Gaudry.

Lorsque nous les avons rencontrés au siège du CMA, le Club Municipal d’Aubervilliers qui est la base de la structure professionnelle d’Auber, les mécaniciens étaient en train de charger le camion, vérifier les derniers détails sur les vélos. « Une course ça se prépare déjà à l’atelier, explique Mehdi Lefevre en accrochant les roues, surtout une course de 9 jours, la plus longue du calendrier du cyclisme mondial ! »

Mehdi Lefèvre, mécano, est l’une des 13 personnes du staff d’Auber sur le Tour : 3 directeurs sportifs, 3 mécanos, 4 assistants-masseurs et conducteur du bus, 1 ostéopathe, 2 chargés de communication.

Pour Auber, le Tour est le grand rendez-vous de l’année. « Participer au Tour de France, raconte Stéphan Gaudry, directeur sportif, c’est pour toutes les coureuses une motivation supplémentaire et aussi un intérêt particulier pour nos partenaires avec plus de visibilité ! Nous n’avons jamais loupé une édition depuis le retour du Tour féminin. Et cette année, nous avons grimpé d’un échelon en passant du statut d’équipe Continentale à Pro Team, le deuxième, juste après les grandes équipes World tour. » Ce nouveau statut a permis aux « Madeleines », comme elles sont surnommées en raison de leur sponsor principal, d’être invitées dans les grandes classiques comme Liège-Bastogne-Liège, la Flèche Wallonne, Paris-Roubaix… « Nous étions même invités à la Vuelta, s’enorgueillit Stéphan Gaudry, mais nous n’avons pas un effectif suffisamment conséquent pour nous engager dans deux grands tours dans une même année. »  Alors pour une équipe telle qu’Auber, que serait un tour réussi ? Le directeur général répond : « Nous n’avons pas d’ambition au classement général, par rapport aux grandes équipes, nous ne sommes pas suffisamment armés. Mais à nous de saisir les bonnes opportunités, marquer des points dans une course au maillot, sentir la bonne échappée… »

Stéphane Gaudry, directeur sportif fidèle à Auber depuis… toujours ou presque !

Un parcours pour puncheuses et grimpeuses

Le parcours de cette année débutera en Bretagne et comptera neuf jours de course : deux étapes de plat pour les sprinteuses, quatre étapes accidentées attendues par les puncheuses capables de placer une grosse accélération pour sortir du peloton lors des fins d’étapes, ou dans les « bosses, et trois étapes de montagne dont les deux dernières, pour les grimpeuses. Avec une mention spéciale pour l’avant dernière étape le 2 août, avec une arrivée au sommet du col de la Madeleine, un monument classé hors catégorie. Une Madeleine en tête au col de la Madeleine… Ce serait trop bon !

Les Madeleines dans le bon paquet ?

Pour faire face, Stéphan Gaudry, aidé par Stéphane Javalet le directeur sportif historique et par Tony Hurel, directeur sportif adjoint, a concocté une équipe équilibrée. Revue d’effectif !

Alyssia Gonzalez, 30 ans, Espagne. « C’est une puncheuse, capable de bonnes places dans un sprint réduit. Elle a roulé plusieurs années en World tour et a une bonne vision de la course. Ce sera notre capitaine de route, qui donnera des consignes et conseil aux autres coureuses moins expérimentées.

Lucie Fityus, 22 ans, Australie « C’est notre sprinteuse, elle vient de faire 10e de la Picto, elle est capable d’entrer dans un top 5. Ses coéquipières devront l’aider à bien se placer avant le dernier kilomètre. Et elle est capable de profiter d’un bon coup.»

 

 

 

Ségolène Thomas, 26 ans, France. « Pour moi, Ségolène est une des 20 meilleures grimpeuses au monde. Cette année elle termine 4e du Tour Féminin International des Pyrénées. On compte sur elle au classement général et sur les étapes de montagne. Mais… Mais pour cela il faut qu’elle arrive bien placée au pied de la bosse, et comme elle vient de l’athlétisme, elle a des lacunes de placement, doit s’aguerrir dans les courses en peloton. Elle a un gros moteur, il lui manque encore un peu de pilotage. Mais elle y travaille ! Et pour couronner le tout, elle est ingénieure ! »

Alison Avoine, 25 ans, France « Alisson est chez nous depuis 2022, c’est une équipière solide, indispensable. Elle est certes limitée dans les bosses mais travaille pour les autres. Elle est capable de se glisser dans une échappée et surtout son rôle est de préparer les sprints pour Lucie Fityus. »

Emily Watts,24 ans, Australie. « Emily est également une équipière avec le même rôle qu’Alisson, à ceci près qu’elle est plus à l’aise dans les bosses. Il n’est pas impossible non plus qu’on la voit dans une échappée, l’an dernier elle a fait 77km en tête lors de la Flèche Brabançonne… »

 

Elyne Roussel, 19 ans, France. « C’est la benjamine mais elle disputera son 2e Tour de France. Elle va vite, elle a fait de la piste, elle peut être le dernier élément du sprint final. Chez les juniors elle a fait 5e du championnat d’Europe et 4e au Chrono des Nations. Un bon moteur ! »

Emilie Morier, 28 ans, France. « La plus atypique, le genre d’histoire typique d’Auber ! Emilie est au départ une triathlète de haut niveau (championne du monde en relais mixte 2019, championne du monde U23…). Comme elle est soutenue aussi par St Michel, elle a participé avec nous à un stage de pré-saison. Et ça lui a plu au point de vouloir se lancer sur la route ! Nous lui avons conseillé alors de s’inscrire dans un club pour disputer des courses amateur et avoir une formation accélérée des courses en peloton. Et ça a marché puisqu’elle a remporté la Classique Vienne Nouvelle-Aquitaine, et est vice-championne de France amateur ! Alors elle a fait la préparation à Font Romeu, tout s’est bien passé et elle est de l’aventure du Tour. Elle a une grosse envie, de l’enthousiasme, elle n’est pas impressionnée par l’enjeu car elle connaît bien le très haut niveau. Elle peut faire des coups d’éclat… »

Alors, que ce soit au bord des routes ou devant votre écran, soutenez les Madeleines de Saint-Michel Auber 93 Préférence home !

Photos : Nicolas Moulard et Aymeric Lassak

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