Rubens Pierre, un géant face au PSG
- Le 6 décembre, le Tremblay Handball, 5e du championnat, accueille le PSG, leader, pour un match de gala à l’Arena Grand Paris.
- L’occasion de faire le point sur l’épatante saison des Séquano-Dionysiens avec Rubens Pierre, son gardien titulaire.
- A 26 ans, ce gentil géant (2m01) qui vit sa 6e saison à Tremblay a connu en octobre sa première sélection en équipe de France A.
Le PSG à l’Arena Grand Paris, ça va être un sacré choc. Ce n’est que la 2e fois que Tremblay joue dans cette salle de 7000 places…
Oui, en fin de saison dernière, on avait rencontré Nantes (défaite 27-35). Forcément une telle salle, c’est intéressant : on peut accueillir plus de monde, non seulement pour le match, mais aussi après, pour le showcase de L2B.
Comment allez-vous faire pour tenter de battre ce PSG…
C’est sûr que ce n’est pas évident. Il va falloir que chacun soit à 100 %, voire davantage si on veut aller chercher la victoire… Il faut qu’on s’appuie sur notre bon début de saison : chez nous, on est invaincus.
Avec vos 11 arrêts en moyenne par match, vous êtes impressionnant. Vous êtes-vous déjà senti aussi fort ?
Franchement cette année je fais plutôt un bon début de saison, aussi bien aidé par ma défense… C’est le fruit de beaucoup de travail.
C’est votre 6e saison au club. Qu’est-ce qui fait que vous vous sentez bien à Tremblay ?
C’est un club plutôt famille. Pendant ces 6 ans, je suis passé par plusieurs phases : j’ai vécu une grosse blessure, une descente (en 2020-2021), une montée (en 2023-2024). Maintenant on cherche de la stabilité. J’espère rester le plus longtemps possible.
Tremblay, c’est un club avec une tradition de gardiens. Vous avez pu profiter des conseils de Patrice Annonay, Cyril Dumoulin, Rémy Gervelas…
Oui, on apprend énormément avec ce genre de gardiens. Rémy Gervelas, mon actuel coach des gardiens me connaît sur le bout des doigts donc il sait à quel moment il faut travailler certaines choses. On fait souvent du spécifique gardiens, on travaille énormément la vidéo.
« On dit souvent que les gardiens sont un peu fous »
En octobre, vous avez été sélectionné pour un stage en équipe de France A. Auparavant, vous aviez mené la Guinée, le pays de vos grands-parents paternels jusqu’au Mondial 2025. Vous êtes fier d’être de deux cultures ?
Oui bien sûr, c’est une richesse. J’ai pu amener la Guinée au plus haut niveau, jusqu’au Mondial 2025. Maintenant j’ai un autre objectif, c’est de jouer pour la France chez les A. Là, une blessure au genou m’a empêché d’aller au stage des Bleus mais ce n’est pas une fin en soi. Il y aura d’autres occasions !
Vous avez commencé le hand à 13 ans à Cergy. Pourquoi le hand, et pourquoi au poste de gardien ?
Le hand, c’est un peu un hasard, Un de mes oncles entraînait les jeunes à Cergy. Comme je ne faisais pas de sport à l’époque, il m’a proposé d’essayer. j’ai commencé sur la base arrière, et la même année, un gardien s’est blessé et j’ai pris sa place. C’est un poste particulier : on dit souvent que les gardiens sont un peu fous. Moi, comme je suis un peu foufou j’ai accroché direct. Je suis plutôt un gardien joueur.
Dans une vidéo de présentation à la Ligue, vous vous décrivez comme drôle. C’est quoi la dernière blague que vous ayez faite à vos coéquipiers ?
C’est vrai que j’aime bien mettre l’ambiance dans l’équipe. J’adore embêter, taquiner, même le coach !
Propos recueillis par Christophe Lehousse
Photos: ©Tremblay Handball
