Les moins de 21 ans féminines du Tremblay volley entrent dans l’histoire du club

Les moins de 21 ans féminines du Tremblay volley entrent dans l’histoire du club
Volley-ball
  • Pour la première fois dans l’histoire du Tremblay AC volley, une équipe de jeunes - en l’occurrence les moins de 21 ans féminines - est en phases finales de la Coupe de France.
  • Du 30 mai au 1er juin, ces jeunes joueuses, toutes originaires de Seine-Saint-Denis, vont affronter les 11 autres meilleures équipes de France, à Valenciennes.
  • Une performance pour cette équipe de Pré-Nationale qui a su sur son passage battre des équipes évoluant dans des divisions supérieures.

« Je suis trop fière d’elles. Dire que j’ai coaché certaines de ces filles en moins de 13 ans, déjà en Coupe de France. 8 ans plus tard, c’est un plaisir de voir comment elles ont évolué. » On sent la fierté dans la voix de Yasmine Bouzid. Cette joueuse de l’équipe réserve de Tremblay, longtemps coach des catégories jeunes, a accepté de reprendre du service quand les jeunes M21 cherchaient cette année une entraîneure pour les accompagner. Bien lui en a pris puisque voilà les Bleues et Blanches en finales de Coupe de France, une grande première dans l’histoire du club.

« Pour être honnête, on ne s’y attendait pas du tout. Passer 6 tours de Coupe de France face à des équipes qui jouent en Nationale 2, voire en Élite, quand nos filles évoluent en Pré-Nationale et sont toutes en études ou même encore au lycée, il fallait le faire. C’est vraiment une belle illustration de la formation du club », jubile Gaël Protat, président de club comblé à l’heure où son équipe première vient aussi de valider son maintien en Élite, pour la première saison du TAC à ce niveau-là. Exemplaire sur le développement du sport féminin, ce club est depuis un an également soutenu par le Département.

Pour décrocher leur ticket pour les finales de la compétition – du 30 mai au 1er juin à Valenciennes – les jeunes Tremblaysiennes n’ont en effet pas ménagé leur peine. « On s’est engagées dans cette compétition sans réelles attentes. On savait qu’on allait rencontrer de grosses équipes et à chaque fois, ça passait. Tour après tour, on s’est dit qu’on pouvait oser rêver », rembobine Tina Panetta, capitaine des M21, au club depuis 13 années.

Parfois, c’est la chance qui s’en mêle comme au 5e tour où les Séquanodionysiennes sont repêchées in extremis au titre de meilleures troisièmes de poule. Mais le plus souvent, Bienvenue Kouassi, Grâce Copy ou encore Sarah Ricour font tout simplement parler leur talent comme face à Valenciennes et Harnes, dominées chacune 2 sets à 1 alors qu’elles sont pourtant toutes deux classées en N2.

2 entraînements par semaine

« La force de ce groupe, c’est clairement leur jeu collectif. Ce sont toutes des filles qui jouent ensemble depuis des années, elles se connaissent parfaitement et sont complémentaires », analyse leur coach Yasmine Bouzid, institutrice au civil. Les deux entraînements hebdomadaires que suivent les filles pourraient ne pas peser lourd face aux 4 ou plus que connaissent d’autres clubs. Mais on compense par notre solidarité », explique celle qui joue du reste avec ces mêmes filles en championnat, où l’équipe réserve pourrait bien monter en N3 cette année.

Tina Panetta la capitaine complète : « Le club nous met aussi dans des conditions idéales. A Tremblay, je n’ai jamais ressenti de pression par rapport aux résultats. Cette bonne ambiance crée aussi un terrain favorable pour nous surpasser », juge celle qui, comme toutes ses coéquipières, n’hésite pas à concilier sport de haut niveau et études, dans son cas Administration économique et sociale à la fac de Nanterre.

Et maintenant, qu’espèrent ces valeureuses en prévision des finales ? « On va donner tout ce qu’on a. C’est sûr que, vu les équipes encore en course, ça va être compliqué, mais on n’a rien à perdre, on y va sans pression », estime Tina Panetta, réceptionneuse-attaquante. Yasmine Bouzid est évidemment du même avis : « On va jouer sans stress, comme on l’a fait jusque-là. En gardant à l’esprit que sur les 11 équipes présentes, on en a déjà joué 6, avec parfois des succès à la clé. »

Au club en tout cas, c’est la fête à tous les étages. Et aussi une assurance-vie pour l’avenir : « toutes ces joueuses sont déjà le socle de notre équipe réserve. Et certaines d’entre elles pourraient bien venir renflouer notre équipe Élite par la suite », se réjouit le président Gaël Protat. Pas de quoi Tremblay donc.

Christophe Lehousse

Photo: TAC volley

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Tous les commentaires2

  • Orazio Mulattieri

    J’ai accompagné ma petite fille au gymnase Marcel Cerdan (Tremblay) pour ses débuts au TAC Volley, il y a treize ans. Aujourd’hui elle est Capitaine de cette extraordinaire équipe qui ne doute de rien

    • Christophe Lehousse

      Bravo à vous et à votre petite fille. L’histoire est belle. Merci pour ce joli témoignage.

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