Le FC 93 sort de la Coupe de France avec les honneurs

Le FC 93 sort de la Coupe de France avec les honneurs
Coupe de France
  • Dimanche 22 décembre, le FC 93, qui évolue en National 2, n’a pas réussi à créer l’exploit contre le SCO d’Angers, club de Ligue 1, en 32e de finale de Coupe de France, s’inclinant sur la marque d’1 but à 0.
  • Pourtant, dans un stade Auguste-Delaune, à Bobigny, plein à craquer et chauffé à blanc, le club issu d’une union entre Bobigny, Bagnolet et Gagny a fait longtemps jeu égal avec son adversaire et s’est procuré plusieurs occasions pour l’emporter.
  • Bien que logiquement frustrés, le coach et les joueurs étaient fiers de leur prestation à la fin du match et n’oublieront jamais l’accueil réservé par le public balbynien.

« On va aborder ce match de la même façon qu’une rencontre de National 2 : en respectant notre adversaire et en mettant nos tripes sur le terrain », avait prévenu Mohamed Coulibaly, entraîneur du FC 93 avant le 32e de finale de Coupe de France qui opposait son club, 2e de National 2 (l’équivalent de la 4e division), au SCO d’Angers, 15e de Ligue 1. Sur le terrain, malgré une défaite frustrante (0-1), ses joueurs lui ont longtemps donné raison. Emmenés par un excellent Farid Beziouen, milieu offensif de poche virevoltant malgré ses 38 ans, ils sont parfaitement entrés dans la partie, bien aidés, il faut le dire, par un stade Auguste-Delaune en fusion que ni le froid, ni la pluie n’ont su tempérer. Face à une équipe bien plus forte sur le papier, les Séquanodionysiens n’ont fait aucun complexe.

Le FC 93 aura livré un gros combat contre le SCO d’Angers.

Le premier à s’illustrer, côté FC 93, était le milieu de terrain Cheikne Traoré qui, après avoir provoqué sur le côté gauche et repiqué dans l’axe, décochait une belle frappe du droit mais celle-ci effleurait le poteau droit du gardien angevin Melvin Zinga (12e minute). Le stade se mettait alors à frémir. D’autant que quelques minutes plus tard, c’était au tour de l’attaquant de pointe, Mel Lasme, de faire parler son physique en reprenant de la tête un centre au cordeau venu de la droite. Mais Zinga se détendait et empêchait l’ouverture du score. Dans les tribunes, les supporters se disaient à ce moment-là qu’il y avait un coup à jouer et que l’exploit n’était finalement qu’à portée de main.

La balle de 1-1 dans le temps additionnel

« Je suis impressionné par l’engagement des joueurs du FC 93, ils ont l’air d’avoir plus faim qu’Angers, s’étonnait Moncef, 15 ans, à la mi-temps, lequel assistait à sa première rencontre au stade Delaune. L’ambiance aussi est extraordinaire, on n’a pas l’impression que cette équipe est en National 2, on dirait des pros. » Son père, Abdelali, qui n’a eu de cesse de donner de la voix pour encourager son équipe durant tout le match, ne cachait pas sa joie de faire partie de la fête. « La Coupe de France est un événement télévisé suivi par de nombreux Français. Ce soir, Bobigny est sous les feux des projecteurs, c’est super pour cette ville et ce club. »

Les supporters du FC 93 étaient nombreux dans les travées du stade Auguste-Delaune.

À l’entame du deuxième acte, les noirs du FC, en blanc pour l’occasion, continuaient de presser leur adversaire, de se battre comme de beaux diables sur tous les ballons. Une stratégie intéressante mais qui, à mesure que les minutes s’égrenaient, finissait par laisser des traces. À l’heure de jeu, les Balbyniens commençaient à baisser de rythme et ce qui devait arriver arriva : Angers, qui s’était procuré deux occasions jusqu’ici, ouvrait le score par l’intermédiaire d’Estéban Lepaul d’une frappe dévissée du gauche sur laquelle Oumar Sissoko, irréprochable de bout en bout, ne pouvait rien faire. Malgré une ultime alerte – une frappe de volée du gauche signée Younousse Sankharé au-dessus du but dans le temps additionnel –, le score ne bougerait plus. Et Bobigny-Bagnolet-Gagny ne ferait pas mieux qu’en 2015 quand, alors qu’il s’appelait encore Bobigny et jouait en division d’honneur, il avait été sorti par une autre Ligue 1, Évian-Thonon Gaillard (3-0), au même stade de la compétition.

« Nous n’avons pas à rougir de cette défaite car on s’est bien battus et on aurait même pu l’emporter si on avait été un peu plus réalistes, a déclaré Reda Kaddouri, capitaine du FC 93, après la rencontre. Ce match nous a non seulement permis de nous jauger contre un adversaire plus fort mais aussi, au vu de notre prestation, de nous donner confiance pour la suite, en championnat notamment. » Le prochain match de N2 aura lieu à Créteil, le 4 janvier. Mais en attendant, Reda et ses coéquipiers vont s’accorder un repos et des retrouvailles en famille bien mérités.

Grégoire Remund

Photos: ©Sylvain Hitau

 

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