Le handicap n’empêche pas d’être un athlète
- C'est un "Seine-Saint-Denis, le Magazine" spécial que vous découvrez dans vos boites aux lettre en juin.
- Il a été en partie réalisé par les 4e du collège Didier-Daurat du Bourget, réalisé dans le cadre d’un projet Agora d’éducation aux médias mis en place par le Département
- Découvrez leur reportage sur Hakim Arezki, joueur de l’équipe de France de cécifoot
En février, Hakim Arezki, joueur de l’équipe de France de cécifoot, du foot pour aveugles, est intervenu dans notre collège pour nous parler de son sport et de son handicap. Son message : il ne faut jamais cesser de se battre.
Il est arrivé au collège avec une canne blanche pour se repérer. Il s’est assis face à nous et s’est présenté : Hakim Arezki, joueur de cécifoot en équipe de France et président du Comité départemental handisport 93. Il est né voyant et l’est resté jusqu’à ses 18 ans. Ses nerfs optiques ont été sectionnés par l’impact d’une balle lors d’une manifestation en Algérie. Il a alors été e
mmené en urgence en France pour y être opéré. À l’Institut national des jeunes aveugles de Paris, il découvre le cécifoot. Le céci-quoi ? « C’est comme le foot normal », nous explique-t-il, «mais ça se joue à 5 contre 5 dont un gardien – le seul à être voyant – plus un guide et l’entraîneur qui aident les joueurs à se repérer. » Comme aide, ils ont aussi les grelots que contient le ballon. Par souci d’équité, les 4 joueurs de champ doivent porter un bandeau car certains ont un reste de vision.
Hakim Arezki a fait passer de nombreux messages : croire en soi, ne jamais oublier que le handicap peut arri-ver à tout le monde, ne jamais abandonner ce qu’on aime. Lui n’est pas près de jeter l’éponge : celui qui joue aussi au Bondy Céci-foot Club se prépare pour les Jeux paralym-piques de Paris 2024, devant ses proches et ses ami·e·s.
Ne jamais abandonner ce qu’on aime
Ensuite, nous sommes allé·e·s au stade pour tester nous-mêmes le cécifoot. On a com-mencé par essayer de se diriger les yeux fer-més avec le ballon vers notre camarade qui nous appelait. Mais ce n’était pas facile ! Le ballon nous échappait malgré son bruit. Puis, chacun·e notre tour, on a essayé de marquer. Mais c’était presque impossible ! Déjà, il ne fallait pas perdre le ballon. Ensuite, il fal-lait tirer dans les cages. Et enfin, il fallait que le gardien (qui lui n’a pas de bandeau) ne l’arrête pas. Ce qui était impressionnant, c’était que Hakim Arezki arrivait à savoir où on était, rien qu’en écoutant nos voix.Pour conclure, nous avons appris, grâce à lui, qu’être handicapé·e ne nous empêche pas de faire du sport, d’avoir des ami·e·s, une passion et qu’en s’efforçant, on peut tout réussir.
Reportage de SARRA, DADO, ASMA, ARCHANA ET LUCIANA, photographies. Nicolas Moulars et les élèves du collège Didier-Daurat
Collégien·ne·s et journalistes
Ce numéro de Seine-Saint-Denis le magazine est un peu spécial.La majorité de son contenu est l’œuvre des élèves de 4e du collège Didier-Daurat du Bourget, réalisé dans le cadre d’un projet Agora d’éducation aux médias mis en place par le Département. Durant l’an-née scolaire, deux journalistes de la rédaction de Seine-Saint-Denis le magazine ont rencontré régulièrement les élèves lors de sessions de travail menées avec les professeures Elina Huertas, Charlotte Bouquemont et Johanna Benazet. Les élèves ont pu découvrir les règles du journalisme, de la recherche et de la vérification des informations, com-ment bien utiliser les richesses du web et se prémunir des fake news, le rôle et l’élaboration de la photo de presse avec un photographe de la rédaction. Ils et elles ont aussi pu assister à une conférence de presse du quotidien Libération… En prenant en compte la ligne éditoriale du magazine du Département, les élèves ont choisi les sujets qui leur tenaient à cœur. Leurs choix montrent leurs préoccupations, souvent bien plus sérieuses que ce qu’on pourrait attendre d’adolescent·e·s ! Avec sérieux, ils et elles ont recherché les informations, les ont vérifiées, ont organisé les reportages, pris les rendez-vous, élaboré les questionnaires et bien sûr rédigé les articles. Un très beau travail que nous sommes fiers de vous faire découvrir. Bravo à nos jeunes journalistes !