Le Département poursuit la féminisation de l’espace public
Attaché à l’égalité des genres, le Département s’est engagé à donner le nom de femmes aux parcours remarquables à une centaine de bâtiments. A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’historienne Suzanne Citron a donné son nom aux archives départementales et cinq crèches sont rebaptisées dans la foulée.
Connaissez-vous la militante féministe progressiste Clara Zetkin qui a initié en 1907 avec d’autres militantes la Journée internationale consacrée aux droits des femmes à Copenhague ? Le visage de cette journaliste et femme politique allemande trône depuis mars dernier sur une plaque à l’entrée de la Bourse du Travail de Bobigny.
« Le visibilisation des femmes est un enjeu majeur d’égalité, de réappropriation de l’espace public et de changement de regard sur leur contribution essentielle à notre société » avait alors déclaré le Président du Département Stéphane Troussel. « Et qui sait, ces noms résonneront peut-être comme une source d’inspiration pour de nombreuses petites filles en Seine-Saint-Denis ! ».
Mettre fin à l’oubli des femmes dans l’Histoire
Lorsqu’on sait que 94% des rues portent des noms d’hommes en France, on ne peut que saluer le choix de la collectivité de redonner leur visibilité aux femmes qui ont contribué au progrès ou au bien-être de l’Humanité. D’ici 2026, une centaine de bâtiments départementaux porteront le nom de femmes.
Aussi le 8 mars, c’était au tour des Archives départementales de prendre le nom de Suzanne Citron, une historienne et enseignante à Paris 13-Villetaneuse et de la crèche Anatole-France à Drancy, redénominée Virginia Apgar.
Dans la foulée, 4 crèches anciennement Georges-Braque à La Courneuve, Convention à La Courneuve, Orgemont à Épinay-sur-Seine et Saint-Stenay à Drancy sont désormais baptisées respectivement Betty Williams, Suzanne Lacore, Mariama Ba et Emmi Pikler.
« Nous avons cherché à valoriser des femmes du monde entier qu’elles soient pédiatres, femmes de lettres, sportives… » explique Laurie Potier, chargée de mission au sein de la Mission départementale Égalité Diversité.
Comme à Drancy où la crèche Anatole-France porte désormais le nom de Virginia Apgar, une médecin anesthésiste américaine à l’origine d’un indice permettant d’évaluer la capacité de survie d’un nourrisson. « Le choix de ces personnalités s’est fait en lien avec les équipes des crèches de manière à ce que le nouveau nom ait du sens avec leurs activités. »
Et d’inciter indirectement les filles – et les garçons – des nouvelles générations à se donner tous les moyens et être entreprenant·e·s pour réaliser leurs rêves.
Crédit photos : Nicolas Moulard, Bruno Levy
Vous voulez en savoir plus sur Suzanne Citron ? La réponse est ici !