Autonomie : une maison pour aider

Autonomie : une maison pour aider
Lien social
  • Qu’est-ce que la Maison de l’autonomie et des aidant·es ?
  • Un nouveau lieu moderne et adapté personnes qui vieillissent, celles en situation de handicap et les familles qui les aident au quotidien.
  • Créé par le Département, il s’adresse à tous et toutes les habitant·es de Seine-Saint-Denis.

« On repousse tout le temps la question de l’autonomie jusqu’à ce qu’on soit confronté à un évènement bouleversant son quotidien » explique Josette, 83 ans. Elle vit seule chez elle 34ans et ne souhaite pas devenir un poids pour ses enfants :  » J’irai en résidence seniors quand ça ira moins bien, mais j’irai le plus tard possible »

La question de l’autonomie est à la fois une question personnelle et sociétale. Pour y répondre, le Département ouvre un lieu unique destiné à la fois aux proches aidant·es, aux personnes âgées et aux enfants et adultes en situation de handicap. La Maison départementale de l’autonomie et des aidant·es sera située à Saint-Denis, à quelques pas de la station de métro Front-populaire. Un lieu pour ouvrir des droits, débloquer des aides, trouver des solutions, offrir du soutien. Beau et intelligent avec des interlocuteur·rices en chair et en os. Convivial, humain, où on prend son temps, où on vous écoute, où on vous entend et où on peut parler discrètement. Un lieu où on comprend qu’on est important·e. Personnel à l’accueil formé à la langue des signes, équipé de tablette d’interprétariat, boucle magnétique pour les malentendant·es, lumière adaptée et salle de repli en cas de crise… Le lieu a été pensé et travaillé avec les personnes concernées, les associations spécialisées sur les différents handicaps (troubles visuels, auditifs, du neuro-développement, autisme…). Et tout se passe au rez-de-chaussée.

Un espace ressources

Quels que soient vos besoins, vos questions, vos doutes, que vous soyez aidant·es, professionnel·les, familles, venez vous informer en consultant des guides papier, des répertoires complets. Doté d’un espace numérique avec des ordinateurs en accès libre pour mobiliser les téléservices existants, il accompagnera les usager·ères dans leurs démarches. « Si les gens se déplacent jusqu’à chez nous. Non seulement ils auront une réponse à leurs questions, mais ils en ressortiront avec beaucoup de nouvelles ressources qu’ils n’auraient pas imaginées, explique Fanny Catté Wagner, préfiguratrice de la Maison de l’autonomie et des aidant·es. Au final, ils auront eu davantage d’informations qu’ils pensaient en recevoir. Il y a aussi une docuthèque. Nous allons mettre en place des conférences. Nous souhaitons vraiment être un espace de référence pour les professionnels. »

Des places de parking ont été aménagées à proximité, réservées aux personnes en situation de handicap. Un dépose-minute pour les services de transports PAM 93 est en cours de conception. Le Conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie (CDCA) a même procédé à une marche exploratoire participative pour permettre d’exprimer tous les besoins sur les usages de voirie, les aménagements urbains et l’accessibilité à l’immeuble.

Un accueil unique pour Améthyste, APA, PCH…

La Maison départementale de l’autonomie et des aidant·es devrait accueillir 70 000 habitant·es pour l’année 2026, soit environ 300 visiteur·euses par jour. Qu’il soit question d’une demande d’APA (Allocation personnalisée d’autonomie), de PCH (Prestation de compensation du handicap), du Forfait Améthyste/pass Navigo pour prendre les transports en commun… Direction désormais Saint-Denis où tous les services du Département en lien avec le handicap et les personnes âgées et la MDPH, qui étaient installés à Bobigny sont maintenant réunis. L’ouverture est prévue pour le 13 janvier 2026.

« J’ai des difficultés à rester concentré à l’école, parce que je suis souvent fatigué ou préoccupé par ce qui se passe à la maison. Pourtant, je ne me suis pas reconnu tout de suite comme «aidant», je pensais que c’était juste normal de faire tout ça pour quelqu’un qu’on aime. »
RAYANE, 16 ANS JEUNE AIDANT DE SES PARENTS ET GRANDS-PARENTS
« On m’a annoncé mon handicap et on m’a dit ‘‘Débrouille-toi’’. On ne nous dit pas tout ce qui est possible. On devrait au moins prendre 5 minutes pour orienter les personnes vers un relais d’accompagnement, un professionnel qui réponde aux
questions du patient et de l’entourage. »
EN SITUATION DE HANDICAP MOTEUR KARIM, 41 ANS,
« Certaines personnes ne souhaitent pas être aidées, c’est difficile de savoir où placer le curseur entre respecter ce choix et aider une personne en détresse. J’ai une amie qui vivait chez ses enfants parce qu’ils ne pouvaient pas la laisser seule. Ils l’ont emmenée en résidence séniors alors qu’elle ne voulait pas. Au final, elle est contente, elle va mieux physiquement. Elle s’est fait des copines et sa journée est meublée intellectuellement et physiquement. »
JOSETTE, 83 ANS EN PERTE D’AUTONOMIE VIVANT À DOMICILE
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