Ado Académie : notre santé on y tient !

Ce mercredi 7 juin était un grand jour pour Nour, Schérazade, Lucas, Agnès et leurs camarades. Reçu·e·s en grandes pompes dans les locaux de l’université  Sorbonne 13-Paris Nord (Bobigny)et accueilli·e·s par Christophe Fouqueré, président de l’Université, vingt collégien·ne·s sont vu·e·s remettre  par Magalie Thibault et Oriane Filhol, vice-présidentes du Conseil départemental, leur diplôme d’Ambassadeur ou Ambassadrice de la Nutrition. Ce diplôme récompense leur engagement pour promouvoir le bien-manger et l’activité physique auprès de leur entourage.

Bien manger, mieux vivre

L’Ado Académie, qui s’inspire de l’Académie populaire de la Santé, lancé il y a trois ans par le Département, vise à encourager les jeunes à adopter des bons réflexes nutritionnels  et à sensibiliser leur entourage aux bienfaits d’une alimentation équilibrée et l’importance d’une activité physique régulière. « Ce dispositif, tout comme celui de l’Académie Populaire de la Santé que nous soutenons depuis sa création, s’inscrit parfaitement dans les engagements de la Fondation BNP Paribas », souligne Agnès Beccaria, chargée de mécénat Solidarité France, présente ce 7 juin pour rencontrer et échanger avec  les jeunes. « Permettre aux élèves des collèges de Seine-Saint-Denis de découvrir le monde comme nous le faisons dans le cadre du programme Odyssée Jeunes,  les sensibiliser aux questions liées à l’environnement, au développement durable, au gaspillage alimentaire, ou encore à l’importance de mieux manger et d’avoir des activités physiques pour rester en bonne santé, c’est dans l’ADN de la Fondation. Il était donc logique que nous accompagnions aussi ce projet. »

Les jeunes ont pu profiter de cette remise de diplôme pour présenter les projets déjà proposés et ceux à venir devant des adultes impressionné·e·s par leur qualité et leur engagement

Bon pour la santé et la planète

Logique, c’est aussi le mot employé par Lucas, élève au collège Rosa-Luxembourg d’Aubervilliers, volontaire de la première heure « J’ai envie de vivre longtemps et de garder mes parents et mes frères et soeurs le plus longtemps possible. Avec des repas plus équilibrés et en faisant plus de sport, ça va forcément aider », résume-t-il. « C’était logique que je participe. J’ai déjà appris tellement de choses ! Je sais maintenant que manger des fruits et légumes de saison, c’est meilleur pour la planète et pour la santé. Dans ma famille, on fait  déjà plus attention à ça quand on fait les courses. ». Et pour partager, un peu de ce qu’il a appris, Lucas a organisé des ateliers sur les fruits de saison et les gâteaux à base de légumes avec les autres Ambassadeur·rice·s  de son collège.

Nour, quant à elle, élève à Pierre-de-Geyter (Saint-Denis) a vu dans l’Ado Académie une belle façon de compléter son action d’éco-déléguée. « L’environnement, le gaspillage alimentaire ça m’intéresse et ça devrait intéresser tous les jeunes parce que ça nous concerne de savoir dans quel monde on va vivre », dit-elle. Avec ses camarades, l’adolescente a pris son bâton de pèlerin pour aller sensibiliser des élèves de CMI des écoles de son quartier « On voit qu’on arrive à passionner les petits avec ces sujets, ça donne envie de continuer ! »

Magalie Thibauld, vice-présidente en charge des Solidarités et de la Santé remet son diplôme à une des Ambassadrices Nutrition de la première promotion de l’Ado Académie.

Petite académie deviendra grande

Les jeunes Ambassadeur·rice·s Nutrition du collège Françoise-Dolto (Villepinte) se sont, quant à eux, donné pour prochaine mission de récupérer des invendus d’une grande surface, puis d’inviter les élèves de 5^e de l’établissement à les préparer et les cuisiner ensemble. « Parce que manger, c’est aussi partager », dit l’une d’elles.

Autant d’initiatives qui sont et seront suivies de très près par le Laboratoire Éducations et promotion de la santé de l’université Paris Nord-Sorbonne, partenaire du projet Ado Académie aux côtés du Département. « Nous échangeons régulièrement et accompagnons les élèves lors de différents ateliers qui leur sont proposés. L’objectif est de mesurer les impacts de ce dispositif sur les élèves qui y participent; mais aussi sur leur entourage. Quels seront les effets sur leur santé, sur leur mode vie, mais aussi sur leur capacité aussi à faire passer des messages de santé publique ? C’est ce que nous allons étudier au fil de l’expérience», explique Aurore Margat, maîtresse de conférence et responsable scientifique du Laboratoire universitaire.

Avec autant de fées penchées sur son berceau, nul doute que l’Ado Académie devrait prendre de l’ampleur dans les années à venir.