Pour des collèges attractifs en Seine-Saint-Denis !

- Des voyages, de la culture, de l’éducation aux médias et à la citoyenneté...
- dans les 131 collèges publics, le Département s’efforce d’aller au-delà de sa mission de bâtisseur et de proposer des parcours pédagogiques !
« C’est hyper valorisant que des sportives de haut niveau prennent ainsi le temps de répondre aux questions des jeunes et ça peut en amener certaines à se mettre au rugby », se félicitait Louca Haddouche, prof de sport à Jacques-Jorissen, à l’origine de l’AS rugby du collège.
Ces résidences sportives, au nombre de 17 cette année, sont une des illustrations du Plan éducatif départemental (PED). Doté de 10 millions d’euros par an, ce PED s’efforce d’investir tous les champs nécessaires à la construction des citoyen·nes de demain. Épanouissement personnel de l’élève, mais aussi sensibilisation à l’égalité filles-garçons, à l’environnement, à la santé, voilà les grands domaines sur lesquels le Département a choisi de mettre l’accent. Parfois, c’est une rencontre qui permet d’ouvrir des portes, comme les parcours Culture et Art au Collège ou les résidences In Situ, qui amènent des artistes, scientifiques à intervenir au long cours dans un établissement.
« Donner la parole aux élèves est essentiel pour s’apercevoir de ce qu’ils et elles vivent »
À Jean-Lurçat à Saint-Denis, la chorégraphe Marguerite Mboulé, le rappeur Kohndo et la graffeuse Miautoo se sont ainsi rendus pendant un an auprès d’élèves de 6e à la 3e pour concevoir un spectacle dansé et enregistrer des textes de leur composition. « Ça m’apporte de la confiance en moi et aussi de la joie parce que je découvre de nouvelles personnes », soulignait ainsi Hawa, en 4e, toute fière d’organiser une block-party pour la fin de l’année à laquelle étaient aussi convié·es les parents d’élèves.
Parfois, c’est un voyage qui est proposé pour « faire grandir » les élèves un poil plus vite. Il suffit ainsi d’écouter le témoignage de Léonard, en 3e à Jean-Jacques-Rousseau au Pré Saint-Gervais, pour comprendre tous les bienfaits d’un voyage scolaire. « Quand j’ai appris qu’on partirait en Galice avec Odyssée Jeunes, je me suis motivé à travailler un peu plus mon espagnol. Ensuite, sur place, j’ai vraiment senti que j’avais progressé ! » Chaque année ce programme, en partenariatavec la Fondation BNP-Paribas et l’Éducation nationale, permet ainsi à une trentaine de classes de partir.
Mais les voyages sont aussi intérieurs et certains programmes, là encore mis en place par le Département, font au moins autant mûrir et s’ouvrir aux autres qu’un beau voyage. C’est le cas des dispositifs Jeunes contre le racisme et Jeunes contre le sexisme. « Donner la parole aux élèves est essentiel pour s’apercevoir de ce qu’ils vivent, jugeait ainsi Diariata N’Diaye, intervenante qui n’a pas manqué une seule des 17 éditions de Jeunes contre le sexisme. Ce qui revient le plus dans mes ateliers slam, du point de vue des filles, c’est le harcèlement dans l’espace public, les violences sexistes et sexuelles… Chez les garçons, c’est davantage l’acceptation des émotions, la difficulté à parler de leurs sentiments. »

Elodie Girardet, conseillère départementale déléguée du Projet éducatif départemental, en plein atelier avec des collégiennes lors de la restitution du challenge « C’est pas Versailles ici ! ». Un dispositif qui incite les élèves à faire attention à la consommation d’énergie de leur établissement.
Éduquer, s’ouvrir au monde et former des citoyennes et citoyens de demain, ce travail est évidemment réalisé en premier lieu par les enseignant·es. Mais le Département souhaite lui aussi apporter sa pierre à l’édifice.