Le grand chantier des collèges
- Le Département mise beaucoup sur le bâti pour donner aux élèves l'envie d'apprendre.
- Il a investi deux milliards d'euros depuis 2010 pour ses collèges soient agréables, fonctionnels et écologiques.
- Une somme colossale mais pour quel résultat ? Enquête sur le terrain.
Comment se porte votre collège ? « C’est un monsieur vieillissant mais très bien entretenu » explique Frédéric André, le principal du collège Victor-Hugo à Noisy-le-Grand. Son établissement, situé au cœur du quartier du Pavé Neuf, est l’un des dix collèges à faire partie du Plan d’attractivité du Département. «Nos équipes en interne sont très investies sur l’entretien de l’établissement au quotidien. Les services du Département interviennent très rapidement quand il y a des demandes de travaux. Il y a vraiment une mobilisation du Département.» En mai-juin 2023, une cour Oasis est venue rafraîchir et embellir les lieux. « On est hyper satisfaits de cette cour. Elle est très agréable. Cela a remis un peu de verdure dans l’établissement. Je pense que si on nous disait que la cour Oasis allait être bétonnée, il y aurait une levée de boucliers.»
Du côté de Bobigny, le très beau et très attendu collège Angela-Davis fait des heureux·euses depuis la rentrée. Il redonne même l’envie de se surpasser comme l’explique Bruno Rosinel son principal : « Avec ce nouvel établissement, tellement beau, on a envie d’en faire plus, que ce soit de mon côté, partie direction, au niveau des élèves dans la partie apprentissage, au niveau des professeur·es et ainsi de suite… » L’endroit le plus réussi, selon lui, reste la salle de restauration : « Je trouve ce lieu super bien fait, très beau, avec une acoustique très agréable. Les élèves passent ici un temps particulier qui leur permet de se requinquer après leur demi-journée. C’est important de pouvoir se remobiliser et de relancer le cerveau pour l’après-midi.» D’ici la fin de l’année, ce principal aimerait organiser un échange entre les élèves et les architectes qui ont conçu les lieux : « Pouvoir faire un bilan : le positif, comme le négatif. Comment les élèves vivent concrètement ce qui a été pensé, réfléchi et construit? On a envie de faire ce retour-là pour pouvoir aider d’autres projets. » Dans le même élan, il veut confier, aux beaux jours, un projet photo au CVC (Conseil de vie des collégien·nes) pour mettre en valeur le lieu.
Ici une vue du futur collège Albert-Camus à Rosny-sous-Bois. Les travaux débuteront au printemps 2025 et s’achèveront début 2027.
Non loin de là, à Pantin, le collège Lavoisier fait sa mue. Une rénovation lourde a été amorcée. Pendant les travaux estimés à trois ans, des salles modulaires ont été installées dans la cour. « Bien plus modernes que notre bâtisse historique. Malgré quelques petites fuites et quelques problématiques de chauffage, on est quand même un petit peu mieux, commente Thierry Pavard, le principal, ravi qu’un réfectoire et un nouveau gymnase sortent de terre au mois de septembre prochain. Il y a fort peu de chance que dans 3 ans, je sois encore présent. Si je pouvais y rester jusqu’à la fin des travaux, je le ferais très volontiers car le projet final est somptueux. Vraiment, j’insiste, si vous avez la curiosité d’aller regarder sur le site internet, vous verrez qu’il est magnifique. J’envie la nouvelle ou le nouveau chef·fe d’établissement qui viendra à la suite.»
Qu’ils soient tout neufs, comme à Angela-Davis, en plein chantier comme à Lavoisier ou bien entretenus comme à Victor-Hugo, les 130 collèges publics de Seine-Saint-Denis font tous partie des priorités du Département. D’ici 2030, le Plan Éco-collège du Département entreprendra 23 autres chantiers visant à construire, reconstruire ou rénover des collèges pour les enfants.
Collèges de Seine-Saint-Denis : l’avenir se construit ici
