Villes des musiques du monde : Le festival en transe !

Construire des ponts entre les gens et les cultures est l’ADN même du festival Villes des Musiques du Monde. Et quoi de mieux que la transe pour cela ? « Dans toutes les traditions, explique Giulia de Vecchi, programmatrice du festival, il y a des rites de transe, qui peuvent être sacrés comme profanes, funéraires, de guérison, etc. car c’est une pratique qui nous permet de nous relier à autre chose, à la spiritualité, à un état différent de nous-mêmes, aux autres. Et tout homme ou femme en a besoin. » Le secret, « des rythmes progressifs, répétitifs, continus » marqués par les percussions mais aussi, précise la programmatrice, par « d’autres instruments aux sons continus comme l’accordéon, la vielle, le violon, et par le chant ».

D’Haïti au Pakistan en passant par l’Italie

Au vu de la programmation du festival, le caractère universel de la transe ne fait aucun doute. Les artistes et groupes invité·es viendront aussi bien de La Réunion – avec par exemple le maloya de Grèn Sémé-, que du Brésil – avec la roda de Samba de Karla da Silva -, ou encore du Pakistan – avec le chanteur qawwali Faiz Ali Faiz. Le soufisme issu du Maghreb sera aussi à l’honneur avec le Trio Assala ou l’University of Gnawa, et bien sûr le culte vaudou qui fera l’objet d’une soirée dédiée avec du cinéma, une table ronde, de la danse, des percussions et le concert d’Ymelda Marie- Louise. Mais la transe se retrouve aussi en Europe. En attesteront par exemple l’incontrôlable pizzica du groupe Télamuré ou le fiévreux Grand banquet tsigane.

Un after en douceur

Et si à la fin de ce mois de concerts et de transes, vous vous sentez un peu déboussolé·e, Villes des Musiques du Monde jouera les prolongations les 15 et 16 novembre, avec des sonorités plus soul et funk, pour réintégrer le monde connu en douceur. À ne pas manquer notamment l’immense chanteur et compositeur nigérian Keziah Jones, qui enflammera le Nouveau Cap d’Aulnay-sous-Bois, avec les jeunes Aulnaysien·nes de la fanfare Trail- blazers.