Comment aborder la mort avec un enfant ? La pièce Oiseau d’Anna Nozière ouvre des pistes avec beaucoup d’humour et d’intelligence, le samedi 24 janvier au théâtre Louis Aragon.
C’est une question qui vient très jeune, et face à laquelle les parents sont souvent démuni∙es et mal à l’aise. La solution trop souvent de se murer dans la tristesse ou le silence. Anna Nozière et sa compagnie La Polka choisissent elles une tout autre voie, celle de l’aventure, de l’humour, de la poésie et, surtout, de l’espérance.
Des vivants et des morts
Mustafa a perdu son papa, décédé dans un accident, Paméla son chien Caramel. Mais heureusement, Françou connaît des gens qui peuvent emmener « de l’autre côté ». Et voilà cette joyeuse bande, accompagnée d’autres enfants de l’école qui eux et elles aussi « aiment » leurs morts, sortant de leur lit à la nuit tombée pour se retrouver au cimetière. Au grand dam de parents en panique et d’une directrice pour qui la mort est tout sauf un jeu d’enfants.
Un appel à l’intelligence
Jouée par deux comédiennes formidables, la pièce mêle théâtre et vidéo pour faire surgir les enfants au cœur du spectacle. Mais ce qui lui a valu d’être récompensé par de nombreux prix, c’est le choix d’Anna Nozière de miser sur l’intelligence des enfants comme de celle des adultes. Dans leur monde fantastique, vivants et disparus se croisent, tordant les idées reçues et invitant chacun·e à inventer sa façon de vivre avec l’absence et le deuil. Un spectacle insolent et poétique, qui émeut autant qu’il prête à rire, et qui rappelle que, non, la mort n’est pas forcément morbide.
Infos pratiques
Théâtre Louis Aragon : esplanade des droits de l’Homme, Tremblay-en-France, 01 49 63 70 58, reservation@tla-tremblay.fr, https://www.theatrelouisaragon.fr/
Le samedi 24 janvier à 19 h
Dès 10 ans
Tarifs : de 8 (pour les moins de 18 ans) à 19 euros ; tarif « en famille » : 10 euros pour un adulte + un enfant.
Accessibilité : le théâtre est accessible aux personnes à mobilité réduire, signalez-le lors de votre réservation.
Photo en une @ Christophe Raynaud de Lage
