Du 14 au 29 janvier, le théâtre Gérard Philipe propose avec la pièce Marie Stuart, de Friedrich Von Schiller et mise en scène par Chloé Dabert, un véritable thriller historique.
L’histoire est bien réelle. Marie Stuart, reine d’Ecosse et prétendante au trône d’Angleterre, fut retenue captive durant dix-neuf ans, avant son exécution en 1587. Un destin tragique qui a inspiré de nombreux auteurs et autrices, dont Friedrich Von Schiller. Prenant quelques libertés avec l’histoire, Chloé Dabert, directrice de la Comédie de Reims, s’en empare pour la transformer en thriller implacable à la fin glaçante.
Au cœur du pouvoir
La pièce se concentre sur les rapports de force existants entre ces deux femmes qui, dans la vraie vie, ne se sont jamais rencontrées. On y ressent toute la rivalité personnelle, mais aussi des sentiments plus ambivalents, la curiosité, le dilemme, la peur. Sans oublier leurs conseillers, tous des hommes, qui ne cessent de les renvoyer aux attendus supposés de leur féminité.
Un grand spectacle
Côté mise en scène, un soin tout particulier a été accordé aux costumes, mobilier et accessoires, afin de recréer l’atmosphère du XVIe siècle et offrir du grand spectacle. Pour les décors et lumières, Chloé Dabert a en revanche fait le choix d’une esthétique très épurée et soignée. Les personnages évoluent ainsi dans une immense cage scénique aux montants noirs et aux parois mobiles qui viennent resserrer l’espace pour mieux faire éprouver l’univers carcéral. Un dispositif très contemporain, comme un rappel que les jeux et violences du pouvoir changent d’époque, rarement de mécanisme.
Photo en une Marie Liebig