Du 8 au 12 octobre, le festival du film féministe des Lilas célèbre les réalisatrices et réalisateurs engagé∙es pour l’égalité, avec un mot d’ordre : la joie militante !
La joie, une arme de construction massive ? C’est le pari que fait le festival du film féministe des Lilas en choisissant ce thème pour sa 5e édition. Émile Durkheim, déjà, avait élaboré le concept d’ « effervescence collective » pour parler de l’aspect créatif et stimulant de l’action commune. Ces dernières années, les milieux féministes, antiracistes et écologistes développent à leur tour le concept de « joie militante ». Décrite comme « un véritable outil de puissance », elle « génère une énergie collective, nous donne de l’espoir et la force de continuer le combat féministe » et « nous permet de rester debout ensemble face au chemin qui reste à parcourir », explique l’équipe du festival.
Une programmation riche
De joie, il sera donc question du mercredi 8 octobre au dimanche 12 octobre, avec des projections de d’avant-premières, de films de fiction, de documentaires et de courts-métrages, et notamment ceux du dispositif d’Aide au film court du 93. À côté, des ateliers, rencontres et tables-rondes approfondiront la réflexion, avec des réalisatrices et réalisateurs engagé∙es sur les thèmes de l’égalité et des violences sexistes et sexuelles, mais aussi des militant∙es et artistes, comme Tahnee et son stand-up festif et joyeux sur les diversités de genres et de sexualités. Pour rajouter à l’ambiance, un village des créateur·ice·s engagé·e·s et une librairie éphémère seront également installés dans le théâtre du Garde-Chasse.
Une marraine inspirante
Pour cette 5e édition, le festival a également fait appel à une marraine inspirante : Aïssa Maïga. L’actrice et réalisatrice découverte dans Bamako (2006) est en effet engagée depuis longtemps sur les questions de représentation et d’inclusion dans le cinéma. Elle a par exemple co-initié Noire n’est pas mon métier en 2018, marqué les esprits aux Césars 2020 avec un discours dénonçant le manque de diversité de la profession et réalisé l’année suivante Marcher sur l’eau et Regard Noir. Aux Lilas, elle viendra redire « l’importance de cultiver une force joyeuse, aussi politique que la colère, pour avancer ensemble. »
Théâtre-cinéma Le Garde-Chasse : 2 avenue Waldeck Rousseau, Les Lilas, 01 43 60 41 89.
Plus d’informations sur www.theatredugardechasse.fr
