Africolor sur les chemins de la liberté

Africolor sur les chemins de la liberté
Musique

Du 22 novembre au 24 décembre, le festival Africolor revient célébrer l’esprit de résistance et d’émancipation des musiques d’Afrique et de ses diasporas. Une 37ᵉ édition menée tambours battants, entre carnavals louisianais, indépendances lusophones et créations métissées.

Du 22 novembre au 24 décembre 2025 Toute la journée

Face à l’oppression, la musique a souvent constitué un espace de liberté. Et quand deux peuples persécutés s’unissent, la créativité est dédoublée. Pour le mesurer, rendez-vous à la 37e édition d’Africolor, dont les spectaculaires Black Indians assureront l’ouverture. Cette tradition louisianaise honore depuis 150 ans la mémoire des Afro-Américain∙es, des Amérindien∙nes et de la solidarité qui les a uni∙es durant la période de l’esclavage. Le tout à grand renfort de chants, de percussions et de sublimes costumes de perles, sequins et plumes.

Independencia !

Cette inauguration donnera le ton d’une édition célébrant plus que jamais la liberté et l’indépendance, et notamment celle des pays dits lusophones en l’honneur du cinquantenaire de celles de l’Angola et du Cap-Vert. Au programme notamment le projet Nossa Angola, imaginé par trois artistes de la diaspora angolaise autour du récit, musical et fantasmé, d’un pays qu’ils n’ont pas connu. Ou encore des hommages à la Diva aux pieds nus Cesaria Evora et au guitariste Eduardo Garcia Adolfo « Duia », premier musicien à avoir introduit la guitare électrique dans le semba traditionnel. Ou encore, un siècle après sa naissance, un passionnant concert-débat autour de Frantz Fanon, orchestré par la chanteuse et contrebassiste Sélène Saint-Aimé et la poétesse Simone Lagrand.

Créations, transmissions et rencontres

La liberté se retrouvera aussi dans la création et les croisements que le festival favorise entre pays et continents, entre traditions et modernités, et entre générations. Rap et rythmes comoriens fusionneront pour parler de l’exil. Les traditions orales du Burkina Faso et de la France s’emmêleront dans une fable-chorale sur L’Odyssée des Bergères de l’artiste peule Azinata Paré, accompagnée par des enfants. Et après des semaines d’ateliers, des jeunes de Seine-Saint-Denis sublimeront avec frime le coupé-décalé. Du 22 novembre au 24 décembre, le chemin est tout tracé : on chante, on danse, et on s’unit !

 

Informations pratiques

 

Crédits photo : © Valérie Dorpe 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *