Un accompagnement de qualité à l’ALI de Saint-Denis

Un accompagnement de qualité à l’ALI de Saint-Denis
Insertion par l’emploi
  • L’ALI (Agence locale d’insertion) de Saint-Denis a été inaugurée vendredi 17 novembre. Sa mission : accompagner les allocataires du RSA vers l’emploi.
  • Avec 1200 allocataires du RSA attendu·e·s à l’année, elle est la plus importante ALI de Seine-Saint-Denis.
  • L’association Objectif Emploi, désignée pour la piloter, existe depuis trente ans. Interview de Léa Malpart, sa responsable.

portrait-lea-malpartVos accompagnements d’allocataires du RSA ont commencé en mars-avril. Que pouvez-vous nous en dire ?

Depuis notre démarrage, nous avons accompagné un peu plus de 250 personnes. La moitié est dans un accompagnement intensif, c’est-à-dire qu’ils ou elles ont eu plus de 4 rendez-vous avec leur conseiller. Nous n’avons pas encore réalisé d’évaluation sur ce qu’on appelle les sorties positives, c’est un peu tôt, mais on a déjà de belles histoires. Une famille qui n’avait pas de logement en a trouvé un. D’autres qui avaient complètement perdu confiance ont intégré une formation. Qualitativement, on constate le succès de l’accompagnement.

Sur votre bassin d’allocataires du RSA, combien sont orienté·e·s vers vous ?

Le Département a calculé leur nombre à 1200 personnes en année de croisière.  C’est une des plus grosses ALI du département.

 

À combien de personnes pensez-vous trouver un travail ? Un travail durable ?

Le but, c’est que ce soit à 100% des allocataires. Mais cela dépend aussi de la conjoncture, des employeur·e·s, de plein de choses… Nous voulons vraiment miser pour cela sur l’intensivité de l’accompagnement. Si on regarde le dernier rapport de la Cour des comptes, on sait qu’en moyenne, un·e allocataire, ou plutôt une demandeuse ou un demandeur d’emploi, suivi·e par Pôle Emploi n’a même pas un rendez-vous par an en moyenne. Forcément, cela fait des taux de retour à l’emploi très très faible. Ce que nous voulons c’est intensifier l’accompagnement pour maximiser ce retour à l’emploi.

 

"Nous avons un réseau de plus d'une centaine d'entreprises avec lesquelles nous travaillons"

 

Une année pour accompagner un·e allocataire, est-ce suffisant ?

Nous avons choisi de séquencer les parcours. C’est pourquoi nous signons des contrats d’engagement réciproques pour 6 mois. Cela permet d’avoir une rythmique –je dirai- plus humaine, de se projeter plus facilement. On essaie de voir au bout de six mois ce qu’on a atteint comme objectif. Pour des personnes, qui ne maîtrisent pas encore le français ni à l’oral, ni à l’écrit, évidemment le parcours d’accompagnement vers l’emploi ne se fera pas en 6 mois, ni même en un an. Mais plutôt en un an et demi, 2 ans puisqu’il va falloir vraiment être dans une logique d’apprentissage du Français. Pour d’autres, cela peut aller très vite. Je pense notamment aux jeunes diplômé·e·s qui ont besoin d’un petit coup de pouce, d’un coaching, d’une mise en relation avec des employeur·e·s. Il n’y a pas de parcours type.

 

Est-ce que vous avez rencontré d’autres ALI ? Avez-vous fait un peu de benchmark ?

Ce que fait C2DI par exemple sur la médiation active est hyper inspirante. Ce sont des choses qu’on fait aussi lors de la demi-journée d’accueil et d’information : toutes les personnes qui sont accueillies pour la première fois sont invitées à repartir avec une offre d’emploi. C’est pertinent, ça fonctionne !

 

Avec quelles grandes entreprises travaillez-vous ?

Nous travaillons actuellement avec la SNCF sur des recrutements d’agent·e·s de gare pour la gare du Grand Paris, mais aussi avec Airbus hélicoptère. Nous avons un réseau de plus d’une centaine d’entreprises avec lesquelles nous travaillons.

 

Votre association existe depuis 30 ans, de quoi s’occupe-t-elle ?

Nous accompagnons plus de 4200 jeunes de 16 à 25 ans par an. Notre but n’est pas de trouver un boulot à un·e jeune de 16 ans, ni même de 21 ans, mais qu’il/elle se construise, parfois qu’il/elle trouve un logement, qu’il/elle se soigne, parfois, qu’il/elle apprenne à rencontrer des gens. Ce sont des objectifs diffus. Sur certains programmes, nous allons avoir plus de 50% de retour à l’emploi.

 

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Inauguration de l’Agence Locale d’Insertion le vendredi 17 novembre 2023 en présence notamment de Stéphane Troussel, président de la Seine-Saint-Denis, Mathieu Hanotin, Maire de Saint-Denis, Oriane Filhol, Conseillère départementale, Jacques Witkowski, Préfet de Seine-Saint-Denis, Léa Malpart, Directrice générale d’Objectif Emploi.

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Agence Locale d’Insertion de Saint-Denis, le vendredi 17 novembre 2023

 

Crédits photo : Franck Rondot

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