Climat : agir pour moins subir
- Le réchauffement climatique est là, ne fait que commencer et touche particuluèrement les plus démuni·es.
- Comment le Département se mobilise pour y faire face ?
- Enquête.
6 juin 2030, aux 6 routes de La Courneuve. Pour le 6e jour consécutif, la température atteinet 43° à 9h. Les wagons climatisés du T1 et du Grand Paris Express sont préférés aux voitures. Avec 150 arbres plantés aux abords de la gare, des ombrières et des fontaines d’eau potable. Dans les cours oasis des collèges, les élèves s’abritent à l’ombre des arbres. Les parents et les voisins les retrouveront en fin de journée pour profiter de ces îlots de fraîcheur. Les panneaux photovoltaïques donnent un max d’électricité qui alimente les bâtiments et produit de la fraîcheur décarbonée. Les crèches départementales sont maintenues ouvertes pour protéger les jeunes enfants. Mais dans les appartements, la chaleur reste insoutenable. L’aménagement d’un réseau de distribution de froid a pris du retard, bien que 20 000 ménages soient accompagnés chaque année pour diminuer leur exposition à la précarité énergétique. Les services sociaux départementaux sont mobilisés pour aider ceux qui se réfugient dans les parcs départementaux ouverts toute la nuit. Ailleurs, des réseaux d’entraide s’auto-organisent à l’initiative des jeunes pour veiller sur les plus vulnérables. Voilà comment le Département entend faire face aux canicules à venir, grâce à des mesures prises dès aujourd’hui.

EN IMAGE : 6 juin 2030, aux 6-Routes de 42 km de nouvelles pistes en 3 ans, la Seine-Saint-Denis investit dans les mobilités douces et alternatives à la voiture. Le Plan vélo du Département a pour objectif de rendre cyclables 100% des voies départementales.
La justice climatique comme guide
Retour en 2025. Le Département adopte une feuille de route pour agir pour la justice climatique, faire face aux crises et renforcer la résilience de la Seine-Saint-Denis. D’abord, consolider les liens sociaux pour réduire les inégalités aggravées par le changement climatique. Les personnes les plus précaires contribuent le moins au réchauffement, pourtant elles peuvent le moins s’en protéger. On l’a vu durant la crise du covid, c’est grâce à l’entraide de proximité que la population fait face. Le Département renforce donc son soutien aux associations, multiplie les lieux de solidarité, en même temps qu’il fait évoluer le travail social d’accompagnement. Du très concret pour répondre aux besoins essentiels : manger, se loger, se déplacer, se rafraîchir, se soigner, travailler, communiquer et accéder aux services essentiels. Pour éviter l’isolement des plus vulnérables, personnes âgées et en situation de handicap, le Département a labellisé 15 tiers- lieux autonomie et multiplie la création de ce type de lieux, à l’image du nouveau site de Bondy. 100% des voies départementales seront adaptées au vélo. Une offre de formation sera proposée aux 16-25 ans pour favoriser leur accès aux métiers de la transition écologique.
Réduire les impacts du changement climatique
On l’a vu durant les précédentes canicules : lorsque la température augmente, tout le monde cherche la fraîcheur. Les espaces verts départementaux sont indispensables et leur surface sera agrandie avec la création d’un 9e parc à Dugny, et des milliers d’arbres seront plantés. Quatre bassins de rétention d’eaux de pluie seront également végétalisés, conjuguant ainsi rafraichissement et lutte contre les inondations. En rénovant ses bâtiments, en verdissant sa flotte automobile, en faisant évoluer l’approvisionnement de ses cantines scolaires, en favorisant l’usage de produits reconditionnés, le Département réduit ses émissions de gaz à effet de serre, qui ont diminué de 34 % par rapport à 2019.