Une carte pour accueillir le monde !

Vous avez réalisé une carte avec une multitude de points d’intérêt  qui montre la richesse et la vivacité de la Seine-Saint-Denis. Comment ce projet s’est-il engagé ? 

J’avais déjà collaboré avec le Département pour une campagne sur le Bel été solidaire et olympique. Comme ma patte était visiblement appréciée et que j’ai une longue expérience dans la réalisation de cartes, la directrice du marketing territorial Marie-Amélie Keller m’a demandé de dessiner un tableau illustré de la Seine-Saint-Denis. Avec elle et une de ses collègues, nous avons rencontré les collaborateurs d’une entreprise spécialisée dans les maquettes 3D. La chargée de projet de cette direction m’a ensuite donné 2 000 lieux clés et ambassadeur·rice·s du In Seine-Saint-Denis à intégrer dans la base de données puis j’ai fait des recherches pour dessiner au mieux ces espaces en me basant sur une trame illustrant les axes de circulation, les parcs… J’ai réalisé ma composition sur une tablette IPad Pro avec une attention particulière sur la lisibilité de la carte et en faisant apparaître à la fois les sites olympiques, culturels, de loisirs, des restaurants, les habitations…

Dans votre esthétique urbaine, on observe les éléments d’une cartographie sensible : présence de personnages, d’éléments de la nature… C’est un parti pris artistique ? 

En effet, les gens qui lisent des BD ou qui ont des posters de cartes ont inconsciemment beaucoup plus d’intérêt pour un document visuel représentant des êtres humains dans un certain contexte. Avec ces petits personnages en mouvement, je souhaitais montrer des choses douces qui apportent de la vie et font bouger le territoire. Idem pour les espaces de nature qui apparaissent sur une bonne part de mes cartes et engendrent une touche d’onirisme ou de poésie. Depuis mon enfance, j’adore dessiner les villes, ces espaces où vivent les gens avec ce que cela sous-tend de siècles de vie en commun, de constructions, de déconstructions… Pour moi, il n’y a rien de plus fort et de plus beau que les villes qui révèlent finalement l’empreinte des êtres humains sur cette planète… et le territoire de la Seine-Saint-Denis, en constante transformation, est pour moi un extraordinaire terrain de jeux sur les plans créatifs et esthétiques.

La carte de Nicolas Bascop, d’une finesse impressionnante, intègre de petits personnages représentant des habitant·e·s, des sportif·ve·s ou des acteur·rice·s du territoire.

Vous êtes originaire de la Courneuve et vous connaissez bien notre département. C’était un atout pour réaliser cette carte ?

Oui, en partie… Je suis né et j’ai grandi en Seine-Saint-Denis même si j’ai déménagé dans les Hauts-de-Seine à partir de 14 ans. Avec mes souvenirs, j’ai des représentations imagées des lieux que je fréquentais qui m’ont servies de base comme des espaces d’agriculture urbaine, de shopping, les habitations de mes amis à l’Île-Saint-Denis… Les textes présentant les atouts du département en terme d’équipements sportifs, de balades, de fêtes… m’ont été fournis par Marine Menault, chargée de projet du In Seine-Saint-Denis, mais je me reconnais bien dans cette présentation d’un territoire particulièrement attachant. La version digitale de cette carte intégrera en outre des fenêtres pops-up évoquant 2 000 lieux d’intérêt avec force détails et j’espère qu’elle incitera les habitant·e·s et le grand public à découvrir ou redécouvrir ces sites. Je voudrais également remercier les agent.e.s du Département qui ont participé avec moi à ce tableau illustré qui fera rayonner l’attractivité de la Seine-Saint-Denis à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et je l’espère aussi plus tard…

Crédit-photo : Bruno Lévy

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