Sophye Soliveau : « La musique a toujours fait partie de ma vie »
- Harpiste et chanteuse de choeur, l'artiste Sophye Soliveau était à l'affiche du festival Banlieues Bleues.
- Elle dévoile ce vendredi 22 mars son premier album intitulé INITIATION.
- Interview.
Vendredi 8 mars ce n’était pas votre première fois à Banlieus Bleues, vous y jouiez déjà en 2023. Qu’est-ce que ça vous a fait de revenir ?
C’était super, ça a marqué un step. La première fois c’était en première partie avec Hamid Drake’s Turirya, le set était plus court et j’étais seule. Cette fois-ci j’étais avec mon groupe et on avait la possibilité de faire un set plus long. Ça m’a fait plaisir d’entendre la voix du public et c’était la première fois que je proposais au public de venir danser. C’était pas du tout prévu mais j’ai senti que c’était le bon moment de proposer ça et je ne m’attendais pas à ce que le public joue le jeu. J’aime faire la musique avec les gens, c’est toujours plus fort quand on est nombreux.
Vous êtes résidente à la Dynamo, lieu culturel très ancré en Seine-Saint-Denis : qu’attendiez vous de cette résidence et qu’a-t-elle a pu vous apporter ?
Ma plus grosse problématique c’était le déplacement de la harpe. Quand j’ai commencé, il fallait que de déplace ma harpe de près de 50 kilos à chaque fois. Pour les répétitions, les concerts et toute leur logistique c’était très compliqué et contraignant. Le fait d’être basée à la Dynamo pour les répétitions, nous a permis de créer un partenariat avec un magasin de harpe qui a permis d’avoir un instrument qui reste à la Dynamo. Je passe mes journées là-bas, ça me permet d’avoir un cadre pour le travail et cette résidence me permet d’avoir un espace dédié à ça, une meilleure discipline.
Quand avez-vous commencé la musique et comment votre projet Initiations est né ?
J’ai toujours chanté car on chantait beaucoup dans ma famille. J’ai croisé la route de la harpe et c’est devenu mon métier. En grandissant, j’avais l’impression de ne pas savoir quoi faire de ma vie. J’ai abandonné pas mal de choses dont le conservatoire car c’était une corvée pour moi. culturellement. Petit à petit, j’ai rencontré des musiciens, j’ai recommencé la musique puis arrêté, j’ai fais le point avec moi-même, et j’ai aussi fais des rencontres dont avec Anne Ancelin Schutzenberger. Le confinement est arrivé, je me suis retrouvée face à moi-même et à mes interrogations, et je n’arrivais pas à travailler dessus. C’est à ce moment que j’ai à écrire les trois morceaux piliers de ce projet : Wonder Why, Can’t sleep, et Leave. Ces morceaux sont venus les uns après les autres et à la fois en même temps et dans une processus de composition et d’écriture similaire : je passais des heures sur l’écriture du texte et quand j’étais satisfaite, je dormais. Je ne saurai même pas décrire ce sommeil… c’était un sommeil que je n’avais pas connu depuis au moins dix ans. Un sommeil réparateur.
Banlieues Bleues : un coup d’envoi féminin et jazzy
Crédit photo : Maxim François