Le festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec met le cap sur la Tunisie
- Du 7 au 16 novembre, la 14 édition du FFFA de Noisy-le-Sec propose 53 films dont un focus sur la Tunisie.
- Comme toujours, le centre de gravité de ce festival sera le Trianon de Romainville, mais des séances sont aussi programmées à Bondy, Pantin ou Bobigny.

The President’s Cake de Hasan Hadi
Tunisie, Palestine, Soudan, Egypte… Une nouvelle fois, le Festival du film franco-arabe qui démarrera le 7 novembre à Noisy-le-Sec, propose de nombreuses fenêtres sur le monde. Après une ouverture consacrée à l’Irak et à la fable douce-amère de « The President’s Cake », où une petite fille est chargée de confectionner le gâteau d’anniversaire de Saddam Hussein, le FFFA met le cap sur la Tunisie.
« On a choisi ce focus cette année parce que depuis toujours, la cinéma tunisien – en particulier documentaire- est très vivant, et parce qu’il y a des passerelles historiques évidentes avec la Palestine. Rappelons que la Tunisie a hébergé pendant un temps le siège de l’Organisation pour la Libération de la Palestine, de 1982 à 1985 », explique Mathilde Rouxel, la directrice artistique de l’événement.
Hind Meddeb, documentariste franco-tunisienne, invitée d’honneur
On retiendra particulièrement la venue de la réalisatrice franco-tunisienne Hind Meddeb, marraine de cette édition, qui présentera trois documentaires. « Electro Chaâbi », du nom de cette musique traditionnelle populaire, s’intéresse à la révolution égyptienne, « Soudan, souviens-toi » aux élans poétiques de la révolution de 2023 au Soudan et « Tunisia Clash » aux soubresauts du Printemps arabe en Tunisie, où de jeunes rappeurs ont payé le prix de leur liberté d’expression.

Belles de nuit, de Khedija Lemkecher
A ne pas manquer non plus : la présentation par sa réalisatrice Khedija Lemkecher de « Belles de nuit », une fiction cette fois : la quête d’une vie meilleure de Yahia, qui hésite comme tant de jeunes Tunisiens entre l’exil et un avenir incertain au pays, en l’occurrence pour lui dans la boxe.
Dans ce contexte toujours très tendu au Proche-Orient, la Palestine ne pouvait manquer : « Alice au pays des colons » et « No other Land » tournent le regard du côté de la Cisjordanie pour rappeler qu’Israël continue d’y poursuivre sa politique d’oppression. « Put your soul on your hand and walk » rappelle lui la barbarie des bombardements qui auront eu lieu pendant deux ans et se poursuivent sporadiquement, malgré le cessez-le-feu du 9 octobre 2025.
Enfin, « The Settlement » (La négociation) et « Le Printemps vint en riant » nous emmènent eux en Egypte. « L’un est un film sombre sur la lutte des classes et le deuil, l’autre est fait de 5 histoires courtes sur 5 femmes égyptiennes dont aucune ne prend la tournure attendue », décrit Mathilde Rouxel.
Sachant qu’il ne s’agit là que d’une sélection et que le festival propose au total 53 films sur 23 pays différents. Bon voyage par l’image !
Christophe Lehousse
Photos: ©Dulac-distribution ©Tandem
Retrouvez ici toute la programmation: https://cinematrianon.fr/festivals/festival-du-film-franco-arabe