Aménagements cyclables sur l’avenue Jean Jaurès / Gabriel Péri (RD25) à Villetaneuse et Pierrefitte-sur-Seine

Dans le cadre du déploiement de son plan « Pour une Seine-Saint-Denis 100% cyclable », le Département poursuit l’aménagement de la voirie départementale et expérimente actuellement un dispositif de chaussée à voie centrale banalisée (ou chaucidou) sur l’avenue Jean Jaurès / Gabriel Péri (RD25) à Villetaneuse et Pierrefitte-sur-Seine.

Cette avenue étant trop étroite pour accueillir des pistes cyclables, cet aménagement constitue une bonne alternative pour sécuriser les déplacements cyclables. Le trafic sur cette axe reste modéré ce qui permet d’expérimenter ce dispositif.

Cette expérimentation est suivie par le CEREMA (établissement public sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, qui accompagne l’État et les collectivités territoriales pour l’élaboration, le déploiement et l’évaluation de politiques publiques d’aménagement et de transport) ce qui permettra de disposer d’éléments factuels pour arbitrer sur sa pérennisation.

Dans le cadre de l’expérimentation en cours, le CEREMA a mis en place un questionnaire pour évaluer la perception du dispositif par les cyclistes et usagers d’Engins de Déplacement Personnel Motorisés (trottinettes électriques, etc.).

Si vous avez emprunté cet aménagement, votre contribution est précieuse !
Vous pouvez accéder au questionnaire en cliquant sur ce lien

Photographie de l’aménagement réalisé :

Le projet en cours d’expérimentation

Le périmètre

L’aménagement cyclable de chaussée à voie centrale banalisée a été retenu car :

  • Il est compatible avec les différentes largeurs de voie sur l’axe qui ne permettent pas d’insérer une piste cyclable
  • Il permet d’améliorer la sécurité des cyclistes
  • Il favorise un apaisement général

Il a par ailleurs dû être accompagné par des aménagements de réduction de la vitesse des véhicules motorisés (exemple : écluses, plateaux)
L’expérimentation a été réalisée selon les principes d’aménagements, détaillés ci-dessous, qui varient selon la morphologie de la voie :

Les Modalités de l’expérimentation

Les travaux ont été réalisés au dernier semestre 2023.
Il est prévu que l’expérimentation dure environ 1 an. Cette durée permettra d’évaluer le comportement des usagers passée la période de découverte et d’adaptation à ce nouveau fonctionnement.

Une évaluation de l’expérimentation du dispositif par le CEREMA

Une convention a été établie entre le Département et le CEREMA (Centre d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement) pour conduire l’évaluation du dispositif mis en place sur l’avenue Jean Jaurès / Gabriel Péri.
Le CEREMA est un établissement public placé sous la tutelle du ministère de la transition écologique et solidaire ainsi que le ministère de la cohésion des territoires. Le CEREMA est l’organisme de référence pour la conception des « règles de l’art » en matière d’aménagement de voirie.

Les modalités d’évaluation par le CEREMA sont les suivantes :
Recueil de données quantitatives (après aménagement)
– Trafic (voitures et cyclistes)
– Temps de parcours des bus
Enquête à partir de questionnaires auprès des usagers
– Cyclistes
– Machinistes (conducteurs des bus)
Installation de caméras à différents points d’observation
– Analyse de 8h de vidéos avec classification des interactions entre différents modes de transport
Production d’un rapport d’étude par le CEREMA à destination des services du Département

Une chaussée à voie centrale banalisée c’est quoi ?

Le concept

La chaussée à voie centrale banalisée est un type d’aménagement cyclable importé des Pays-Bas. Il se développe progressivement en France depuis une dizaine d’années, dans le cadre d’expérimentations, y compris en Île-de-France. On le retrouve sous le nom de « chaucidou » (chaussée à circulation douce). Ce nouveau type d’aménagement a fait ses preuves puisqu’une grande partie d’entre eux sont toujours en place.
Cet aménagement peut être envisagé sur des chaussées peu large, où il n’est pas physiquement possible d’implanter une piste cyclable et sur lesquelles le trafic est modéré.
Il consiste, sur une chaussée à deux voies (une dans chaque sens), à supprimer le marquage central et à ajouter une « bandes de rive » de chaque côté. Dans cette configuration, les véhicules circulent sur la voie centrale. Pour croiser un autre véhicule, ils se déportent sur la bande de rive, comme sur le schéma ci-dessous.

Certains usagers peuvent ressentir de l’appréhension face à ce dispositif, surtout dans les premières semaines après sa mise en place, mais les résultats des expérimentations ne montrent pas une hausse des accidents sur ce type de voies. Les automobilistes sont incités à être plus prudents et à mieux contrôler leur vitesse.
De manière générale cela permet de donner une légitimité à la présence du cycliste, et d’apaiser la circulation.

Le CEREMA (Centre d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement) a déjà réalisé un certain nombre d’évaluations de Chaucidous. L’accidentologie avant/après n’est pas toujours mesurée, toutefois lorsqu’elle l’a été, il n’a jamais été relevé une hausse de l’accidentologie.  

Pour plus de précisions :

A La roche de Glun : accidentologie mesurée sur l’année qui a suivi a mise en place du Chaucidou. Aucun accident n’a été recensé
A Villequier : aucun accident corporel n’a été recensé, que ce soit avant ou après la mise en œuvre de l’aménagement
A Nantes : les services indiquent qu’aucun accident n’a été recensé depuis la mise en place des CVCB sur l’ensemble du territoire
A Saintes : évaluation un an après, aucun accident relevé

Les avantages de ce dispositif :

– la réduction des vitesses pratiquées (le dispositif doit également être accompagné d’aménagements de réduction de vitesse en complément)
– la place du cycliste est affirmée sur la chaussée
– le trafic motorisé est éloigné des piétons

Quelques exemples

On constate le déploiement de ce dispositif dans des territoires assez variés.

RD121 en Isère : franchissement d’un point dur à proximité d’un échangeur :

– Route interurbaine en Charente Maritime :

– Boulevard urbain à fort trafic à Saint-Omer :

– Quai de la Marne à Joinville le Pont 


mis à jour le 19 juillet 2024

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